Voiture de police attaquée: Le policier qui a sorti son arme pour se défendre ne fera pas l’objet d’une enquête administrative (Préfet de police de Paris)
Écrit par Jonathan PIRIOU sur septembre 25, 2023
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a décidé de ne pas ouvrir d’enquête administrative sur le policier qui a sorti son arme pour faire reculer des manifestants alors que sa voiture était attaquée samedi, lors d’une marche contre les violences policières, a appris lundi 25 septembre l’AFP auprès de l’entourage du préfet.
«Il n’y aura pas d’enquête administrative sur la sortie de l’arme», a dit cette source, ajoutant qu’«il n’y avait aucun soupçon de faute professionnelle» de la part du fonctionnaire. «Le préfet de police a appelé chacun des fonctionnaires (qui se trouvaient dans le véhicule pris à partie) pour les féliciter et leur adresser son soutien», a ajouté l’entourage.
Samedi, lors cette manifestation partie de la gare du Nord, une voiture de police, coincée dans la circulation, avait été attaquée «à coups de barre de fer», selon la préfecture de police de Paris, par plusieurs individus vêtus de noir. L’un des policiers était alors brièvement sorti du véhicule arme à la main pour tenir à distance les manifestants, selon plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, confirmées par une source policière. Une intervention d’autres policiers avait ensuite «permis de faire cesser l’action et mettre à l’abri» les policiers présents dans le véhicule, avait expliqué la préfecture. Quatre policiers se trouvaient dans le véhicule et trois d’entre eux ont été «blessés légers» aux cervicales, a dit samedi Laurent Nuñez. Une enquête pour «violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique» a été confiée à la sûreté territoriale, a indiqué dimanche le parquet de Paris. Trois personnes ont été placées en garde à vue.
C’est un document diffusé ce matin sur Cnews qui montre ce qui s’est passé avant qu’un policier sorte son arme ce week-end lors d’une manif anti-police. Et on découvre que ces policiers étaient dans un premier temps à pieds et qu’ils ont été pris à partie par la foule, avant de monter dans leur voiture et là encore, une nouvelle fois, des jeunes cagoulés leur ont sauté dessus !
Sur cette vidéo, le visage masqué et vêtu de noir, on peut voir ces individus courir derrière une voiture de police, qui tente de se frayer un chemin au milieu de la circulation. Bloquée quelques dizaines de mètres plus loin, la voiture de police est rattrapée par les manifestants armés de barres de fer.
Plusieurs d’entre eux vont alors s’attaquer au véhicule, brisant plusieurs vitres. C’est à ce moment-là que l’un des policiers présents à l’arrière du véhicule sort. Arme à la main, il met en joue les assaillants leur demandant de reculer avant de remonter quelques secondes plus tard dans la voiture.
Trois des quatre policiers présents à bord ont été légèrement blessés. Pour Matthieu Vallet, représentant du syndicat des commissaires de police SICP, le policier a agi pour se protéger. “On voit qu’on a une dizaine de sorte de sauvages qui veulent se faire du policier. Donc le policier, qui est acculé avec son équipage, sort et met en joue les individus pour éviter d’être agressé physiquement.
La mise en joue est totalement légitime et prévue par notre cadre d’emploi pour protéger l’équipage de police qui essaye de s’extirper, de s’extraire de la situation”, justifie-t-il.
“On fait une manifestation sur la thématique des violences policières et en fait qui utilise les violences contre les policiers ? Voilà… CQFD”, a pour sa part réagi Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat SGP Police FO. “On sait qu’aujourd’hui on est des cibles, on sait qu’on a des personnes qui viennent sur des manifestations pour tuer du flic, pour blesser des flics. C’est juste scandaleux et nous sommes révoltés”, a-t-il conclu.