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Violences à Chanteloup-les-Vignes : le Premier ministre fustige «une petite bande d’imbéciles

Écrit par sur novembre 4, 2019

Le Premier ministre Édouard Philippe a fustigé lundi la « petite bande d’imbéciles et d’irresponsables » qui a pris pour cible samedi des policiers et un chapiteau de cirque lors d’une soirée de violences urbaines à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines). Les violences se sont répétées dimanche soir.
Nous déplorons évidemment ces actes imbéciles et violents […] Je crois qu’en vérité il s’agit d’une petite bande d’imbéciles et d’irresponsables qui pensent que tout casser est une façon de faire avancer les choses », a dénoncé le chef du gouvernement en marge d’un déplacement en Seine-Saint-Denis.

Samedi soir, les forces de l’ordre ont été prises à partie par « une trentaine de jeunes au plus fort des événements selon une source policière, essuyant des jets de projectile, cocktails Molotov ou des tirs de mortier artisanal jusqu’à 23 heures. L’incendie du chapiteau, bâtiment culturel emblématique de la ville, inauguré il y a un an, s’est déclenché vers 22h30. La police compte deux blessés légers dans ses rangs et deux suspects ont été interpellés.

Des tirs de mortiers contre les CRS

De nouveaux affrontements ont éclaté dans la nuit de dimanche à lundi : vers 22h35, les CRS déployés en renfort place du Pas ont été visés par quatre tirs de mortier, aucun n’a atteint sa cible. Les CRS ont riposté avec des grenades incommodantes. L’affrontement s’est arrêté là.

« Nous sommes parfaitement conscients de ce que, lorsque nous bousculons les trafics de stupéfiants, cela crée des tensions, des règlements, des déstabilisations […]. Mais nous sommes déterminés à faire en sorte que ce trafic puisse cesser et à faire en sorte que l’ordre puisse être respecté et rétabli », avait souligné le Premier ministre.

Vue du ciel, la cité des Noé, conçue à la fin des années 1960 pour rééquilibrer la répartition de la population dans la région, et accueillir de nombreux ouvriers de l’usine Peugeot de Poissy, figure des bâtiments de faible hauteur en S, en J, en O, avec des grands squares arborés. Au sol, le quartier, où réside plus de la moitié de la population de Chanteloup, est un dédale parfait pour les dealers, qui profitent d’allées piétonnes pour échapper à la vigilance de la police. La désindustrialisation a alourdi le taux de chômage, les plus chanceux ont quitté la Noé, et la cité s’est désagrégée, au point de servir de décor au film « La Haine » de Mathieu Kassovitz.

Malgré les opérations de rénovation urbaine, qui ont métamorphosé la Noé, la drogue s’y vend toujours sans obstacle; en deux clics on peut même trouver le numéro de portable de dealers sur Internet. Selon la maire Catherine Arenou (divers droite), depuis un mois, des jeunes du quartier coupent même quotidiennement l’éclairage public.