Viande, pâtes, fromage, pizza… On a démêlé le vrai du faux sur ce que vous pouvez acheter avec des titres-restaurant
Écrit par Jonathan PIRIOU sur janvier 2, 2025
Depuis le 1er janvier 2025, il n’est plus possible d’acheter certains produits avec des tickets-restaurant. Le Parisien fait le point.Faire ses courses avec ses tickets-restaurant, ce n’est presque plus possible. Depuis le 1er janvier de cette nouvelle année, ils ne peuvent plus servir qu’à acheter des aliments qui ne sont pas directement consommables.
Pour aider les ménages à faire face à l’inflation, le gouvernement avait décidé en 2022 d’autoriser les titres-restaurant pour acheter tout type d’aliments. Si cette mesure, qui a déjà été prolongée à plusieurs reprises, devait à nouveau l’être en 2025, le vote de la motion de censure a mis un terme à sa prolongation.Désormais, il n’est plus possible de régler avec eux les aliments « nécessitant une préparation ». Si la liste des mets qu’il est possible de se procurer grâce à ces titres est donc considérablement réduite, la fin de cette dérogation ne signifie pas pour autant qu’ils ne sont plus utilisables en supermarché. Le Parisien passe au crible la liste des aliments que vous pouvez toujours acheter.
Pâtes, riz
En partie faux
Les pâtes, le riz, et tous les autres féculents vendus au rayon épicerie des supermarchés nécessitent une cuisson et des ingrédients supplémentaires pour être consommés. Ils ne sont donc plus éligibles depuis le 1er janvier 2025. En revanche, les pâtes et le riz déjà cuisinés, type Pasta box, peuvent toujours être achetés avec des titres-restaurant.
Beurre et œufs
Faux
Bien qu’étant des denrées alimentaires, le beurre et les œufs ne sont pas considérés comme directement consommables, mais comme des produits de base destinés à une utilisation domestique pour cuisiner. Ils ne répondent donc pas au besoin de se restaurer immédiatement sur la pause déjeuner et sont exclus de la liste des articles éligibles.
Sandwichs
Vrai
À l’inverse, il n’y a qu’à ouvrir l’opercule d’un sandwich pour se restaurer, sans préparation supplémentaire. L’achat de cette denrée alimentaire répond donc bien à l’objectif de permettre aux salariés de financer un repas pratique et rapide entre midi et deux.
Plats préparés, quiches et pizzas
Vrai
Bien qu’ils nécessitent d’être réchauffés au micro-ondes, les plats préparés n’ont pas besoin d’être cuisinés avant d’être consommés. Les lasagnes, gratins, quiches, pizzas ou soupes prêts à être chauffés, adaptés à un déjeuner rapide, peuvent donc être achetés avec des titres-restaurant.
Viande et poisson
En partie vrai
Les viandes et poissons cuits, marinés ou préparés par un traiteur, comme un poulet rôti ou du saumon fumé, peuvent toujours être achetés avec des titres-restaurants. De même pour les viandes et poissons surgelés ou sous vide vendus sous forme de plats prêts à être réchauffés.
En revanche, la viande crue et le poisson frais sont exclus, puisqu’ils nécessitent d’être cuisinés avant d’être consommés.
Fruits et légumes
Vrai
Les pommes, les clémentines ou les kiwis par exemple, qui peuvent être consommés sans autre préparation, sont éligibles, et ce même s’ils nécessitent d’être épluchés ou découpés. La salade en sachet, les fruits coupés, les compotes individuelles, les soupes fraîches et les jus de fruit peuvent aussi être achetés avec des tickets-restaurants.
Charcuterie
Vrai
Le jambon, le saucisson ou encore le pâté peuvent être payés avec des titres-restaurant. Ce qui n’est pas le cas des produits bruts, comme les saucisses, qui nécessitent, eux, une préparation.
Yaourt et fromage
Vrai
Les yaourts individuels, nature ou aux fruits, et tous les desserts laitiers peuvent encore être achetés avec des titres-restaurant. Les fromages prêts à être consommés aussi, à l’exception de ceux qui sont destinés à la préparation de plats, comme les blocs de mozzarella pour pizza.Les glaces et sorbets sont en revanche exclus, précise la commission nationale des titres-restaurant, tout comme les autres desserts non à base de produits laitiers et les viennoiseries.
Eau et boisson non alcoolisée
Vrai
Les eaux plates et gazeuses, les jus de fruits et toutes les boissons non alcoolisées font partie des articles éligibles. Les packs ou achats en gros sont cependant généralement exclus.
Le plafond journalier, passé de 19 à 25 euros en 2022, reste quant à lui inchangé. D’après nos informations, il ne sera pas demandé à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de procéder à des contrôles supplémentaires aux caisses des magasins, comme l’avaient réclamé les restaurateurs. Certains d’entre eux, s’estimant lésés par la précédente réforme, ont prévu d’aller contrôler eux-mêmes les caisses pour vérifier que la dérogation est bel et bien terminée.