VÉRAN S’EN PREND À WONNER: LES “DÉLIRES COMPLOTISTES” SUR LES VACCINS “N’ONT PAS LEUR PLACE DANS L’HÉMICYCLE”
Écrit par Jonathan PIRIOU sur février 24, 2022
Les mandats s’arrêtent un jour” et “ceux et celles qui continuent de tenir ces propos-là seront susceptibles de rendre compte devant la justice” a lancé le ministre de la Santé à la députée.
La députée covido-sceptique Martine Wonner (ex-LaREM) a, une nouvelle fois, attaqué la politique sanitaire du gouvernement à l’Assemblée nationale ce jeudi, au cours d’un débat sur la gestion de la crise sanitaire du Covid-19. Elle a ainsi imputé aux vaccins des “conséquences délétères” sur la santé: “fausses couches”, “cancers multiples”, “maladie de Creutzfeld Jacob” ou “sida”, en écho aux allégations de la sphère des anti-vaccins.
Elle a également critiqué, entre autres, les “dérives liberticides validées dans cet hémicycle au nom de la crise sanitaire qui m’amènent à affirmer devant vous qu’il n’y a plus de constitution en France”.
Le ministre de la Santé Olivier Véran lui a fermement répondu, déclarant que les “délires complotistes sur le vaccin qui donnerait le sida ou Creutzfeld Jacob n’ont pas leur place dans l’hémicycle”. “Je voudrais rassurer tout le monde, le vaccin ne donnera jamais le sida ou Creutzfeld-Jacob, il faut rétablir les faits scientifiques”, a martelé le ministre.
Les mandats s’arrêtent un jour”
Soulignant que le propre de la démocratie était “de ne pas empêcher un représentant du peuple de s’exprimer”, il a rappelé que “chacun ici est couvert par l’immunité parlementaire et chacun ici peut s’exprimer librement en sachant très bien que ses paroles, ses propos ne pourront pas être retournés contre lui devant la justice”.
Mais “parfois les mandats s’arrêtent un jour, et parfois ceux et celles qui continuent de tenir ces propos-là seront alors susceptibles de rendre compte devant la justice. Je le dis pour madame Wonner”, a-t-il déclaré.
Ce n’est pas la première fois que le ministre de la Santé et la députée s’accrochent dans l’hémicycle. “La chloroquine, ça ne se fume pas”, lui avait lancé début janvier Olivier Véran, alors qu’en juillet il raillait les “inexactitudes” dans ses propos sur les vaccins.