URGENT – Procès du Rassemblement National : Le parquet requiert cinq ans de prison, dont trois avec sursis, 5 ans d’inéligibilité et 300.000 euros d’amende contre Marine Le Pen.
Écrit par Jonathan PIRIOU sur novembre 13, 2024
Le parquet requiert cinq ans de prison, dont trois avec sursis, pour Marine Le Pen. Cette peine demeure “aménageable” précise le parquet. Il réclame également également 300.000 euros d’amende en plus de cinq ans d’inéligibilitéL’inéligibilité est demandée pour tous les prévenus. Dans le cadre du procès des assistants parlementaires RN, le parquet a requis ce jeudi 14 novembre une peine d’inéligibilité à l’encontre de Marine Le Pen et 24 autres prévenus.Les réquisitions ont débuté avec une longue liste pour chacun des prévenus
Après un mois et demi de procès, c’est l’heure des réquisitions pour Marine Le Pen, le Rassemblement national et 24 autres prévenus, accusés d’avoir détourné des fonds du Parlement européen au profit du parti. Les réquisitions à deux voix ont commencé vers 9H30 mercredi, et vont durer toute la journée.
Après des considérations générales, les deux représentants du parquet, Louise Neyton et Nicolas Barret, devraient commencer par développer leur analyse du « système » qui a selon eux été mis en place au Front national (devenu Rassemblement national) entre 2004 et 2016.
Selon l’accusation, un « système de gestion centralisé » a été établi pour « vider » les enveloppes de 21.000 euros par mois auxquelles les députés européens avaient le droit, pour rémunérer des assistants parlementaires « fictifs » qui travaillaient en réalité pour le parti (en tant que garde du corps, graphiste ou secrétaire), en vue de « soulager les finances ».
Les procureurs devraient ensuite s’attarder sur le cas de chacun des prévenus : les neuf ex-eurodéputés frontistes, leurs 12 anciens assistants parlementaires, les experts-comptables et le trésorier, et enfin le parti lui-même. Au total, on compte 26 prévenus, jugés devant le tribunal correctionnel pour détournement de fonds publics, complicité ou recel de ce délit.
Enfin, en fin d’après-midi ou début de soirée, les procureurs devraient annoncer les peines requises contre chacun. Ils encourent des peines allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement, un million d’euros d’amende et une peine d’inéligibilité – qui pourrait sérieusement entraver les ambitions de Marine Le Pen à la présidentielle de 2027.
Si une telle peine était prononcée, elle aurait « des conséquences extrêmement graves », a-t-elle plaidé à la barre. « Cela aurait pour effet de me priver d’être candidate à la présidentielle, voilà ».
« Derrière il y a 11 millions de personnes qui ont voté pour le mouvement que je représente. Donc demain potentiellement, ce sont des millions et des millions de Français qui de fait se verraient priver de leur candidat à la présidentielle », avait-elle soutenu.