Un détenu prend en otage deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe pendant quatre heures avant de se rendre – Un surveillant a été blessé
Écrit par Jonathan PIRIOU sur octobre 5, 2021
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti est actuellement sur place, à la prison de Condé-sur-Sarthe. Le ministre a tenu à remercier les équipes qui étaient présentes à Condé-sur-Sarthe. “On a suivi ça minute par minute, craignant que les choses dérapent”, a-t-il déclaré. La prise d’otage est terminée. Le détenu s’est rendu. J’apporte mon soutien aux deux surveillants victimes et je félicite chaleureusement les personnels des ÉRIS et du RAID qui ont permis ce dénouement rapide. J’irai dès cet après-midi à leur rencontre”, vient d’annoncer le ministre de la Justice sur Twitter
Le point sur la situation à la mi-journée
Un surveillant a été légèrement blessé et pris en otage mardi par un détenu de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), a-t-on appris de sources concordantes. Une surveillante qui était retenue avec lui depuis la matinée a été libérée en milieu de journée, a précisé le ministère de la Justice à l’AFP. Cette femme n’a pas été blessée, a-t-on précisé de même source.
Des négociations ont été engagées par le personnel pénitentiaire avec le détenu, tandis que les équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS) de Rennes sont arrivées sur place, a indiqué le ministère de la Justice. Une cellule de crise a immédiatement été ouverte après cette prise d’otages, qui a commencé à 10h15, selon la même source.
Selon une source proche du dossier, le preneur d’otage est un détenu de droit commun. Né en 1987, il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour viol et meurtre, a précisé à l’AFP une source policière. Selon le ministère de la Justice, il ne présente pas de profil “terroriste ni radicalisé”.
Une prise d’otage à la prison de Condé-sur-Sarthe avait déjà eu lieu le 11 juin 2019, lors de laquelle Francis Dorffer, muni d’une arme artisanale, avait retenu durant cinq heures dans sa cellule un surveillant et une stagiaire.
Le centre pénitentiaire de haute-sécurité de Condé-sur-Sarthe a connu plusieurs incidents graves alors qu’elle est l’une des plus récentes et modernes de France, ouverte en janvier 2013.
En mars 2019, Michaël Chiolo, avait agressé deux surveillants avec un couteau en céramique. L’assaillant, qui purgeait une peine de trente ans et s’est radicalisé en prison, s’était ensuite retranché avec sa compagne pendant près de dix heures dans l’unité de vie familiale (UVF) de l’établissement.
Après des tentatives de négociations, les forces d’élite de la police avaient lancé l’assaut, blessant l’assaillant et tuant sa compagne.
Le procureur de la République de Paris Rémy Heitz avait expliqué que Michaël Chiolo, au moment de blesser grièvement les deux surveillants, avait affirmé vouloir “venger” Chérif Chekatt, l’auteur de l’attaque jihadiste du marché de Noël de Strasbourg, abattu en décembre 2018 par les forces de l’ordre après avoir tué cinq personnes.
Cette agression avait provoqué un mouvement de mobilisation dans les prisons françaises et conduit la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP) à renforcer les mesures de sécurité dans l’établissement.
Trois mois plus tard, en juin 2019, deux personnels pénitentiaires avaient été pris en otage par le “champion de la prise d’otage carcérale”, Francis Dorffer et les deux surveillants étaient sortis sains et saufs.
Depuis son ouverture, plusieurs agressions, rébellions ou prises d’otage ont eu lieu dans l’enceinte de cette prison, accueillant des détenus réputés “difficiles” ou ayant déjà commis des violences en milieu carcéral, et souvent présenté comme l’établissement “jumeau” de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Le centre pénitentiaire, d’une capacité de 249 places, est structurée en deux parties: une maison centrale (195 places) placée sous haute surveillance et un quartier nouveau concept bâti en dehors du mur d’enceinte (45 places), selon l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (Apij).
Le point sur ce que l’on sait
Deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) ont été agressés mardi matin par un détenu qui les retenait en otage, a-t-on appris de sources concordantes. Un des surveillants a été blessé à l’oeil droit et lui et son collègue étaient toujours « retenus sur le site », a précisé le ministère de la Justice dans un communiqué. La prise d’otages est « en cours », a-t-on confirmé de source policière.
Des négociations ont été engagées par le personnel pénitentiaire avec le détenu, tandis que les équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS) de Rennes étaient en route vers l’établissement, a précisé de son côté le ministère.
Une cellule de crise a immédiatement été ouverte, selon la même source. Selon une source proche du dossier, les deux surveillants sont un homme et une femme et le preneur d’otage un détenu de droit commun.
La dernière prise d’otage en prison remonte au 11 juin 2019. Elle s’était déroulée également à la prison de Condé-sur-Sarthe. Francis Dorffer, muni d’une arme artisanale, avait retenu durant cinq heures dans sa cellule un surveillant et une stagiaire. Le ministère de la Justice indique que le surveillant blessé a été touché à l’oeil droit Le détenu, âgé d’une trentaine d’années, est condamné à perpétuité pour viol et pour tentative de meurtre, selon une source proche du dossier à CNews