Trois personnes vont être jugées pour avoir insulté et fait des doigts d’honneur au Président de la République, Emmanuel Macron, lors de son bain de foule, pendant sa visite en Alsace
Écrit par Jonathan PIRIOU sur avril 22, 2023
Mercredi dernier, Emmanuel Macron s’est rendu à Sélestat, dans le Bas-Rhin. Habitué des bains de foule, l’exécutif s’y était risqué pour cette visite en terres alsaciennes, alors qu’il venait de promulguer le texte reculant l’âge du départ à la retraite. Le chef de l’État a été hué et chahuté, des images qui ont longuement été diffusées en direct sur les chaînes infos.
On apprend ce samedi que trois personnes qui ce jour là, dans la foule, ont proféré des insultes et fait des doigts d’honneur au Président, passeront en jugement à la rentrée pour “outrage à personne dépositaire de l’autorité publique”.
La procureure de la République à Colmar Catherine Sorita-Minard a souligné que ces deux hommes et une femme, jusqu’ici inconnus de la justice, seront jugés dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC, ou “plaider-coupable”)
Une quatrième personne avait été appréhendée et placée en garde à vue pour s’en être vivement prise au président de la République en milieu de semaine. Le dossier de cette personne a depuis été classé sans suite, en raison d’une infraction insuffisamment caractérisée.
La procureure de la République de Colmar a, par ailleurs, été saisie de deux plaintes concernant la coupure volontaire d’électricité survenue lors de la visite du chef de l’Etat mercredi dans la commune voisine de Muttersholtz. L’Etat a porté plainte pour cette coupure qui a affecté deux communes, a dit samedi la préfecture du Bas-Rhin.
Enedis a également confirmé avoir déposé plainte. Cette coupure de courant était survenue lors de la visite du chef de l’Etat à l’entreprise Mathis. L’usine spécialisée dans la construction en bois s’était retrouvée privée de courant sans pour autant plonger les lieux dans le noir. Cette action a été revendiquée par la CGT.