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Tout comprendre à la mystérieuse pollution aux microbilles de plastique qui souille le littoral atlantique

Écrit par sur janvier 27, 2023

C’est une mystérieuse pollution qui inquiète les autorités et tous les amoureux de l’océan. Depuis fin novembre, les plages du littoral atlantique sont littéralement envahies par des centaines de milliers de microbilles en plastique, aussi appelées « larmes de sirène ». Après le Finistère, ces granulés de plastiques industriels déferlent en masse sur les côtes du Morbihan, de la Loire-Atlantique et de la Vendée depuis plusieurs semaines, recouvrant le sable à perte de vue. 

L’origine de ces microbilles demeure pour l’heure un mystère même si la piste la plus probable est la chute de conteneurs en mer. En attendant de trouver le ou les responsables, plusieurs plaintes ont été déposées contre X, la dernière émanant du conseil départemental du Finistère qui déplore « une pollution aux conséquences dramatiques. » Saisi du dossier, le pôle environnement du parquet de Brest va ouvrir une enquête sur cette pollution. 20 Minutes fait le point sur cet étrange phénomène.

C’est quoi exactement ces microbilles de plastique ?

Mesurant moins de 5 millimètres de diamètre, ces microbilles de couleur blanche sont des granulés de plastiques industriels (GPI). Ils sont utilisés comme matière première par l’industrie et entrent dans la fabrication de nombreux objets en plastique comme des jouets, des bouteilles ou des ustensiles de cuisine. Plusieurs prélèvements ont été réalisés ces derniers jours sur les plages souillées. Il ressort des analyses que ces « larmes de sirène » sont composées majoritairement de polyéthylène, à hauteur de 90 %, et ne présentent pas « de différence majeure dans les caractéristiques des GPI prélevés sur les sites visités », selon le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux, basé à Brest. Les microbilles de plastique recueillies pour analyse présentent d’ailleurs une composition et des caractéristiques similaires, laissant envisager une origine commune. Elles sont en outre restées peu de temps dans l’environnement marin, selon cette même source.