Test Match – Cousu première main !
Écrit par Jonathan PIRIOU sur novembre 18, 2018
TEST MATCH – Pour la première fois depuis une éternité, les trois-quarts du XV de France sont parvenus à conclure en première main une attaque bien lancée par une prise de balle en touche d’Iturria. Un véritable déclic offensif que les joueurs relatent, de l’intérieur…
Depuis combien de temps le XV de France n’avait-il plus marqué un essai au terme d’une attaque en première main ? Du haut de ses 18 sélections, Camille Lopez n’en savait pas grand-chose. “Honnêtement, je n’en ai pas souvenir.” Gaël Fickou, fort de 40 sélections en bleu, non plus. “Je ne m’en rappelle pas, je l’avoue.” Et pour tout dire, nous non plus… Il faudra donc se souvenir de ce 17 novembre pour une autre raison que ses fameux gilets jaunes. Et se souvenir, jusqu’au prochain, que cette soirée fut celle où les trois-quarts du XV de France atteignirent enfin le Graal : celui de fructifier le bon travail de leurs avants en première intention…
“Je ne veux pas dire que c’était prévu, mais presque, souriait Gaël Fickou. Quand il y a eu cette touche, on savait que le premier défenseur serait un troisième ligne (dans le système défensif argentin, l’ouvreur Nicolas Sanchez se déplace dans le couloir des 5 mètres, NDLR). Et comme on se doutait que les Pumas allaient défendre très serrés pour contrer Mathieu Bastareaud, on pensait bien qu’il y aurait de la place autour de lui…” Le fruit d’un bon travail préparatoire puisque, après être allés chercher à plusieurs reprises la “zone 1” par l’intermédiaire de Picamoles ou Bastareaud, l’intelligence stratégique commandait de changer de fusil d’épaule.
Lors de cette première mi-temps, nous avions eu des occasions mais n’étions pas parvenus à scorer, synthétisait Fickou. Le fait d’y parvenir, de cette manière, nous a rassuré. En marquant en première main, on s’est prouvé que lorsque tout le monde réalise bien son boulot, des avants aux trois-quarts, nous n’étions pas plus mauvais que les autres.” Ce dont on ne doutait pas, à l’évidence. Mais qu’il était si bon de traduire par des faits…