Suicide d’Evaëlle, collégienne de 11 ans, en 2019: L’enseignante, qui était jugée pour harcèlement, est relaxée par le tribunal de Pontoise
Écrit par Jonathan PIRIOU sur avril 10, 2025
Son ancienne enseignante, qui était jugée pour harcèlement, est relaxée par le tribunal de Pontoise. Dans ses réquisitions le 11 mars, au terme de deux jours d’audience, la procureure avait requis 18 mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d’enseigner à l’encontre de cette femme de 62 ans.
L’ancienne enseignante était dans une position de « toute puissance » et avait un « contact assez rude avec les élèves », avait décrit le ministère public.Le tribunal correctionnel de Pontoise (Val-d’Oise) rend sa décision concernant l’enseignante d’Evaëlle jugée en mars pour le harcèlement de trois anciens élèves dont la pré-adolescente, qui s’est suicidée en juin 2019 à l’âge de 11 ans.
Dans ses réquisitions le 11 mars, au terme de deux jours d’audience, la procureure avait requis 18 mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d’enseigner à l’encontre de cette femme de 62 ans.
L’ancienne enseignante était dans une position de « toute puissance » et avait un « contact assez rude avec les élèves », avait décrit le ministère public.
Dans sa relation avec Evaëlle, elle « la jette en pâture au collectif, la fait pleurer ». Son « harcèlement est le déclencheur et catalyseur du harcèlement des mineurs », a affirmé la procureure. Deux d’entre eux seront jugés devant le tribunal des enfants avant la fin de l’année.
L’enseignante était jugée pour harcèlement moral sur trois élèves, dont Evaëlle, mais avait bénéficié d’un non-lieu pour homicide involontaire.
L’enquête n’avait pas permis de « déterminer les éléments précis ayant conduit à son décès » car la pré-adolescente avait été confrontée à de nombreuses difficultés, notamment relationnelles, les jours précédant son décès, a estimé la juge d’instruction.
L’arrivée en 6e au collège Isabelle-Autissier d’Herblay dans le Val-d’Oise avait été éprouvante pour l’adolescente, bouc émissaire de camarades qui l’insultent et la violentent.
Dès septembre 2018, elle avait également fait face à des tensions avec sa professeure de français autour de la mise en place d’un protocole médical relatif à des problèmes de dos.