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Sri Lanka: Le bilan s’alourdit à au moins 290 morts et plus de 500 blessés dans 8 explosions – Une autre “bombe artisanale” découverte et désamorcée

Écrit par sur avril 22, 2019

Vingt-quatre personnes ont été arrêtées mais, pour l’heure, aucun groupe n’a revendiqué ces attaques
Ce lundi soir, une “bombe artisanale” a été découverte et désamorcée sur une route menant vers le principal terminal de l’aéroport de Colombo.
Leur nombre exact “est difficile à déterminer. Autour de 37 étrangers sont morts, sur lesquels 11 ont été identifiés. Certains des corps sont mutilés et il est compliqué de les identifier”, a déclaré à l’AFP un responsable des Affaires étrangères.

Le Sri Lanka a connu un sanglant dimanche de Pâques avec une vague coordonnée d’attentats contre des hôtels de luxe et des églises remplies, qui ont tué au moins 290 personnes, dont plusieurs dizaines d’étrangers, et soulevé un émoi mondial.

Aucun groupe n’a revendiqué ces attaques, mais les autorités ont annoncé l’arrestation au total de treize hommes appartenant au même groupe radical.

La police a annoncé lundi qu’une “bombe artisanale” avait été trouvée tard dimanche sur une route menant vers le principal terminal de l’aéroport de Colombo et qu’elle avait été désamorcée avec succès par les forces aériennes sri-lankaises. L’aéroport reste ouvert sous haute sécurité suite aux attentats.

Le capitaine Gihan Seneviratne, porte-parole des forces aériennes, a déclaré qu’il soupçonnait que l’engin explosif avait été fabriqué localement.

Dimanche, en quelques heures, des bombes ont semé mort et désolation dans quatre hôtels et trois églises, en pleine messe de Pâques, en plusieurs endroits de l’île d’Asie du Sud, qui n’avait pas connu un tel déchaînement de violence depuis la fin de la guerre civile il y a dix ans.

“C’était un torrent de sang”, a témoigné N. A. Sumanapala, un commerçant voisin de l’église Saint-Antoine de la capitale Colombo, frappée dans la matinée. “Je me suis précipité à l’intérieur pour aider. Le curé est sorti, couvert de sang.”

Six explosions très rapprochées sont survenues dans la matinée, et deux plusieurs heures après, sur cette île prisée des touristes étrangers pour ses plages idylliques et sa nature verdoyante, faisant aussi plus de 450 blessés. Au moins deux des déflagrations sont le fait de kamikazes, selon des témoins.

En annonçant l’arrestation d’un premier groupe de huit suspects, le Premier ministre Ranil Wickremesinghe a déclaré à la télévision: “Jusqu’ici les noms que nous avons sont locaux” mais les enquêteurs cherchent à savoir s’ils ont d’éventuels “liens avec l’étranger”.

Il a par ailleurs reconnu qu'”il y avait des informations”, qui “doivent faire l’objet d’une enquête”, sur des risques d’attaques.

Le chef de la police nationale, Pujuth Jayasundara, avait émis une alerte il y a dix jours, sur la foi d’informations “d’une agence de renseignement étrangère” avertissant qu’un mouvement islamiste, le NTJ, projetait “des attentats suicide contre des églises importantes” et l’ambassade d’Inde à Colombo.

Le NTJ (National Thowheeth Jama’ath) s’était fait connaître l’an passé en lien avec des actes de vandalisme commis contre des statues bouddhiques.

En réponse aux attaques, le Sri Lanka a décrété un couvre-feu et le blocage temporaire des réseaux sociaux pour empêcher la diffusion d'”informations incorrectes et fausses”.

Le Premier ministre a appelé la population à “l’unité” et promis “d’éradiquer cette menace pour de bon”.