SNCF : L’état des rames Ouigo inquiète les syndicats qui dénoncent une logique low-cost poussée à l’extrême au détriment de la qualité de service
Écrit par Jonathan PIRIOU sur janvier 8, 2025
L’état des rames Ouigo inquiète les syndicats, qui dénoncent une logique low-cost poussée à l’extrême au détriment de la qualité de service, alors que la SNCF souhaite voir cette filiale monter en puissance dans les deux prochaines années.
« Pour en finir avec les +épaves+ Ouigo »: un communiqué de la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire et Sud-Rail publié vendredi a frappé fort pour dénoncer un service dégradé et une propreté douteuse dans les trains à bas coût de la SNCF. Les organisations appellent les agents Ouigo à se mettre en grève à partir de vendredi et pour tout le week-end. « Le taux annoncé de mobilisation est très important », a indiqué à l’AFP la CGT-Cheminots.
Du côté de la direction de SNCF Voyageurs, on assure que le dialogue social est toujours en cours. « Ces trois derniers mois, les TGV Ouigo ont accumulé plus d’incidents (…) et de suppressions de trains que sur les deux dernières années, tous axes confondus », dénoncent les syndicats.
« Ce n’est pas le problème du Ouigo, c’est le problème du low-cost », a déploré auprès de l’AFP la CGT-Cheminots. « On tire de plus en plus sur la [corde] et on se retrouve avec du matériel surexploité », s’indigne la fédération. « Dans les ateliers, les temps de visite sont raccourcis et les collègues qui sont chargés de la maintenance n’ont pas le temps pour détecter un certain nombre d’anomalies », souligne le syndicat.
« Les règles de maintenance et d’entretien (pour les trains Ouigo) sont les mêmes que pour l’ensemble du parc TGV », a répondu mardi lors d’un point presse le directeur général de Ouigo Jérôme Laffon. Il a déploré les propos « irresponsables » de certains syndicats qui sous-entendent que la sûreté des personnels et des voyageurs pouvait être négligée.