Séismes en Turquie: l’économie nationale devra encaisser ce nouveau choc

Ces derniers mois, l’économie turque a fait face à de nombreux défis : explosion de l’inflation, dégringolade de la livre turque… Les séismes du 6 février ont rasé des dizaines de villes et laissé des millions de personnes sans abri ni emploi. L’économie nationale va devoir encaisser cette nouvelle pression, perçue comme une opportunité par certains économistes.

Habitations, mais également infrastructures de l’énergie, du transport, canaux d’irrigation ont été détruits ou endommagés par les séismes.

La région touchée contribue à près de 10% du PIB de l’économie du pays grâce aux zones industrielles de Gaziantep, ou du port d’İskenderun. L’agriculture y tient également une place importante. L’organisation pour l’alimentation des Nations unies, la FAO, a déjà mis en garde contre les perturbations alimentaires possibles.

Les estimations varient, mais il est certain que des milliards vont donc être nécessaires pour réparer les dégâts considérables. Mais la Banque centrale turque, renflouée récemment par la Russie et des États du Golfe, ne permettrait que de maintenir les finances du pays à flot, selon certains économistes. 

Cependant, l’obligation de reconstruction n’est pas forcément à voir de façon négative. « Les travaux de reconstruction pourraient largement compenser l’impact négatif du séisme sur l’activité économique », a estimé la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.

Les investissements dans le secteur du bâtiment, pointé du doigt aujourd’hui pour ne pas avoir respecté les normes anti-sismiques, devraient alimenter ce secteur déjà très dynamique.

Après le séisme de 1999, l’économie turque avait accusé une baisse d’environ 1% de son PIB, mais avait rapidement rebondi l’année suivante (+1.5%).