Sécurité : des fusils d’assaut pour les brigades anti-criminalité
Écrit par Jonathan PIRIOU sur février 29, 2016
Deux cent quatre fusils d'assaut, 1.474 casques et visières balistiques, 1.835 gilets pare-balle: le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a présenté lundi le nouveau matériel fourni aux brigades anticriminalité (BAC) de la préfecture de Paris dans le cadre du plan BAC-PSIG 2016.
«Le seul fait d'incarner l'autorité publique, par l'uniforme que vous portez, suffit à faire de vous des cibles. Certains des criminels auxquels vous êtes confrontés n'hésitent plus désormais à faire usage contre vous d'armes lourdes, de véritables armes de guerre contre lesquelles vous devez disposer de moyens de riposte et de protection adaptés», a déclaré le ministre aux policiers présents lors de cette présentation dans le commissariat du 20e arrondissement de Paris.
Les BAC seront ainsi équipées pour la première fois de 204 fusil d'assaut HKG 36, réservés jusqu'à présent aux forces d'intervention d'élite, de 1.474 casques et visières balistiques, 1.835 gilets pare-balle porte plaque et de 241 boucliers balistiques souples, tous deux résistant aux kalachnikov. Ces nouveaux moyens, dont les livraisons s'étalent jusque fin juin, comptent aussi 116 pistolets à impulsion électrique (Taser), 134 lanceurs de balle dedéfense, 981 bâtons télescopique de défense, 25.200 munitions de défense courte portée. Le tout pour un montant de «17 millions d'euros», a précisé le ministre de l'Intérieur, qui était accompagné de la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin. «Il était nécessaire que vous soyez en mesure de répliquer aux tirs d'armes de type Kalachnikov que certains criminels n'hésitent désormais plus à utiliser contre vous», a déclaré Bernard Cazeneuve.
Ces dotations entrent dans le cadre du plan BAC-PSIG 2016. «Les BAC et les PSIG doivent en effet pouvoir intervenir le plus rapidement possible en renfort des premières patrouilles engagées, notamment lorsque nous sommes confrontés à des tueries de masse», a souligné le ministre. «Une telle exigence impose bien sûr un maillage resserré, ainsi qu'une articulation très fine entre police et gendarmerie, afin que l'ensemble du territoire soit couvert. C'est là mon objectif principal, et je dirai même que c'est mon obsession», a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Intérieur a demandé à cet égard qu'une réflexion soit menée sur «l'élaboration d'un schéma national de coordination des forces d'intervention GIGN, RAID et BRI». Les conclusions lui seront «très bientôt» remises.