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Rugby : le XV de France reprend confiance contre l’Angleterre

Écrit par sur mars 11, 2018

les gradins du Stade de France se vident moins rapidement, en ce samedi 10 mars, que lors des précédents matchs, c’est pour acclamer les joueurs du XV de France. Déjà victorieux le 23 février à Marseille contre l’Italie, les Tricolores viennent de confirmer en battant (22-16) un adversaire d’un tout autre calibre, l’Angleterre.

Que les joueurs aient envie de prolonger le plaisir sur la pelouse, qui en agitant un drapeau, qui en saluant de la main, cela se comprend au vu de cet avant-dernier match du Tournoi des six nations. Cette victoire redonne confiance non seulement à l’équipe de France, mais aussi à un public jusque-là plus accoutumé aux broncas qu’aux vivats.

Dans le jargon sportif, jamais avare en expressions toutes faites, on pourrait appeler ça une victoire référence. De celles qui vous légitiment, qui vous offrent du crédit pour la suite. Surtout pour un groupe qui avait enchaîné huit matchs sans victoire jusqu’à son récent succès, il y a deux semaines, contre les Italiens.Les journalistes avaient quitté Sébastien Vahaamahina tête basse après la défaite en Ecosse. Ils le retrouvent souriant : « La confiance revient petit à petit, confirme le deuxième-ligne de Clermont. » François Trinh-Duc, l’ouvreur toulonnais, savoure « un vrai exploit, une vraie joie de pouvoir enchaîner une deuxième victoire. » A plus forte raison lors d’un « Crunch », comme l’on dit d’un match France-Angleterre.

« Le début de quelque chose »

Les Anglais, deuxièmes au classement mondial, restaient sur une défaite contre l’Ecosse. Ce nouveau revers, cette fois contre la France, a quelque chose d’exceptionnel : c’est seulement la troisième fois que le XV de la Rose chute en vingt-sept test-matches depuis l’arrivée d’Eddie Jones à la tête de la sélection.

« Tout le monde nous voyait perdant contre l’Angleterre », fait observer Vahaamahina, qui résume à peu de chose près le discrédit dont souffrait le XV de France.

Est-ce la fin de la sinistrose ? Le début d’une nouvelle dynamique ? « Ouais, ça peut être le début de quelque chose, veut croire l’ailier clermontois Rémy Grosso, très en jambes cet après-midi, au point d’avoir été désigné homme du match. S’il faut noter des matchs sur un calendrier, je pense qu’on peut cocher celui-là. » Avant d’ajouter, avec une lucidité de bon aloi :

« Faut pas s’enflammer, on est conscient qu’il y a encore du travail. »

Côté positif : la défense du XV de France a fini par « prendre le pas sur l’attaque » de l’Angleterre (selon le centre Geoffrey Doumayrou, reconnaissant envers ses coéquipiers des lignes avant). Les joueurs ont également su se remobiliser en fin de match pour éviter de laisser filer la victoire, à l’inverse des dénouements rageants contre l’Irlande puis l’Ecosse : « On sait maintenant comment gagner les matchs », acquiesce Sébastien Vahaamahina.

Le Clermontois ajoute :

« Déjà, on arrive à se trouver beaucoup mieux sur le terrain. Il y a une bonne communication entre nous, personne ne veut faire gagner l’équipe de France à lui tout seul. C’est peut-être ce truc qui manquait. »

« On va se faire un peu plus respecter »

Ce groupe travaille ensemble depuis moins d’un mois à peine : Jacques Brunel, nommé sélectionneur fin 2017 après le limogeage express de Guy Novès, l’a composé à la hâte. Non sans avoir préalablement exclu huit joueurs ayant un peu trop arrosé leur soirée post-défaite en Ecosse, le 11 février, certains d’entre eux ayant même été entendus par la police d’Edimbourg comme témoins potentiels après un signalement d’agression sexuelle.Jean-Baptiste Elissalde, l’entraîneur des arrières, note toutefois plusieurs défauts persistants. Notamment cette incapacité, par moments, dans « les animations offensives » à conclure près de l’en-but adverse. Plusieurs occasions pour le XV de France, mais seulement un essai de pénalité, accordé après un plaquage haut d’Anthony Watson sur Benjamin Fall (48e minute, 16-9). L’Angleterre réagit, mais trop tard : essai de Jonny May à six minutes du terme (73e, 19-16). D’où la joie du Rochelais Geoffrey Doumayrou : « On sentait que ce match, on le tenait. Tout le monde nous a craché dessus depuis un moment et là, on tient une bonne performance. On va se faire un peu plus respecter. »