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Retraites – Les syndicats claquent la porte de la réunion avec Elisabeth Borne: “C’est un échec, la Première ministre ne fait aucune ouverture. Nous ne retournerons pas à la table des négociations”

Écrit par sur avril 5, 2023

Élisabeth Borne a assuré mercredi à l’issue d’une rencontre avec l’intersyndicale qu’elle « n’envisage pas d’avancer sans les partenaires sociaux » malgré le constat « d’échec » établi par les leaders syndicaux, qui réclament le retrait de la réforme des retraites avant d’autres discussions sur les questions liées au travail.

« Même si nos désaccords sur l’âge n’ont pas permis de discuter de façon approfondie, je pense que cette réunion marque néanmoins une étape importante », a déclaré la cheffe du gouvernement lors d’une courte prise de parole devant la presse dans la cour de Matignon, en compagnie de ses ministres du Travail Olivier Dussopt et de la Fonction publique Stanislas Guérini.

« Les organisations syndicales, comme elles ont pu vous l’indiquer, sont disponibles pour travailler ultérieurement sur ces sujets et je leur ai dit ma disponibilité et celle de mon gouvernement parce que je n’envisage pas d’avancer sans les partenaires sociaux », a ajouté Mme Borne. Venue lui demander de renoncer au recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, l’intersyndicale unie a constaté l’« échec » de cette rencontre.

Élisabeth Borne doit rencontrer mercredi après-midi les organisations patronales, puis les responsables des Républicains, Olivier Marleix (président du groupe à l’Assemblée), Bruno Retailleau (président du groupe au Sénat) et Eric Ciotti, président du parti, en début de soirée. Ces trois dirigeants de LR sont favorables à la réforme des retraites.”Complet soutien à l’intersyndicale qui ne lâche rien. Demain, à leur appel : mobilisation dans le calme et le sang froid et grève dans tous les secteurs seront la censure populaire de ce gouvernement obtus qui choisit le blocage”, a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.

L’intersyndicale qui combat la réforme des retraites a constaté mercredi un « échec » après une rencontre de moins d’une heure à Matignon avec Elisabeth Borne, lors de laquelle la Première ministre a refusé, selon les syndicats, le retrait du texte.

« Nous avons redit à la Première ministre qu’il ne saurait y avoir d’autre issue démocratique que le retrait du texte. La Première ministre a répondu qu’elle souhaitait maintenir son texte, une décision grave », a déclaré Cyril Chabanier (CFTC) au nom de l’intersyndicale sur le perron de Matignon.

« C’est forcément un échec quand la Première ministre ne fait aucune ouverture sur cette discussion. Donc oui c’est forcément un échec », a-t-il ajouté. Les syndicats refusent de « tourner la page et d’ouvrir, comme le souhaite le gouvernement, d’autres séquences de concertations ».

« Nous en appelons à la sagesse du Conseil constitutionnel qui doit entendre la juste colère des travailleuses et des travailleurs », a encore dit le responsable syndical, alors que les Sages doivent se prononcer sur la réforme le 14 avril. Il a également invité « à se joindre massivement » à la onzième journée de mobilisation prévue jeudi.

« Nous ne passerons pas outre que des millions de salariés se mobilisent », a souligné à ses côtés, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, estimant qu’« on est en train de vivre une grave crise démocratique ».

« La Première ministre nous a adressé une fin de non-recevoir et choisi de nous renvoyer dans la rue », a lancé pour sa part la nouvelle secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, pointant une réunion « inutile » et assurant que l’intersyndicale « sera unie jusqu’au bout ».

L’intersyndicale sort à l’instant de la réunion avec la Première ministre Elisabeth Borne

“Nous lui avons dit que sa réforme est injuste et brutale (…) A aucun moment nos propositions alternatives de financement n’ont été prises au sérieux (…) La Première ministre a dit qu’elle souhaitait maintenir son texte”

“C’est un échec, la Première ministre ne fait aucune ouverture. Nous ne retournerons pas à la table des négociations”

“La responsabilité à laquelle nous avons appelé est de ne pas appliquer cette réforme. La responsabilité du Conseil constitutionnel est de voir que notre démocratie a besoin d’apaisement”, a déclaré Laurent Berger