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Réservez : Spectacles à ne pas manquer

Écrit par sur mars 19, 2015

Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer 17 au 23 mars

Plus de vingt ans se sont écoulés depuis les dernières mises en scène du théâtre de Pier Paolo Pasolini par Stanislas Nordey. Une longue attente récompensée avec la création d’Affabulazione, dans la traduction de Jean-Paul Manganaro (jusqu’au 21 mars au TNB de Rennes, puis au Théâtre de la Colline, Paris, du 12 mai au 6 juin). La  scénographie monumentale et splendide d’Emmanuel Clolus et la présence quasi constante de la musique avec le guitariste Olivier Mellano accompagnent comme un gant ce cauchemar éveillé, cette plongée dans la folie d’un homme, le père, interprété par Stanislas Nordey.

“Dans Affabulazione, le complexe d’Œdipe devient le complexe de Laïos, du père d’Œdipe. Il met en question les structures bourgeoises et familiales qui sont les nôtres.” Et c’est bien là le cœur de la fable, nous rappelle Stanislas Nordey :

“Le titre de la pièce contient l’ironie profonde de Pasolini : cette fable d’un grand bourgeois qui voit ses certitudes basculer et son monde s’écrouler est une ‘affabulation’ car, dans la vraie vie, le grand bourgeois ne voit jamais ses certitudes basculer et son monde s’écrouler, par définition.” CQFD.

Un Programme commun en Suisse, c’est sérieux ? Absolument. Du 18 au 29 mars, Lausanne inaugure un rassemblement des arts de la scène intitulé Programme commun (programme-commun.ch), à l’initiative du Théâtre de Vidy et de l’Arsenic. Théâtre, danse contemporaine, performances et musique réuniront six structures culturelles de la ville. Programme commun et de qualité avec une quinzaine de propositions. A voir : Winter Family, Simon Tanguy, Jonathan Capdevielle, Romeo Castellucci, Angelica Liddell, Trajal Harrel, Rodolphe Burger/Olivier Cadiot. Entre autres…

Une nouvelle manifestation démarre à La Villette : L’esprit de groupe – événement artistique pour une expérience collective (du 17 au 28 mars). En clair, une dizaine de spectacles de danse, de théâtre ou de performances inspirés par les notions de groupe et de communauté et/ou conçus pour eux. Voire avec eux, le public étant largement sollicité sur la plupart des projets. A voir : Magnificat, un chœur de 26 femmes polonaises dirigé par Marta Gornicka, 35 amateurs transformés en performers d’un soir dans The Record, par la compagnie américaine 600 Highwaymen que l’on découvre en France pour la première fois et qui seront programmés au Centre Pompidou les 27 et 28 mars). Ou, côté performances, un Sacre du Printemps et une AG d’entreprise en faillite, sous la houlette du catalan Roger Bernat ou encore la mise en situation de l’idée du participatif et du groupe avec Ivana Müller dans We are still watching.

Les guêpes de l’été nous piquent encore en novembre. Ce n’est pas la phrase d’un pessimiste, mais le titre d’une pièce d’Ivan Viripaev, mis en scène, scénographié et joué par Sophie Cattani, Antoine Oppenheim et Michaël Pas (du 17 mars au 18 avril au Théâtre du Rond-Point). L’auteur russe se lance dans le vaudeville à travers le dialogue de trois personnages qui n’arrivent pas à se mettre d’accord sur une question simple : chez qui était Markus, le frère de l’un d’entre eux, lundi dernier ? Forcément, quelqu’un ment. Mais pourquoi ? Et comment fait-on pour regarder la vérité en face ? Oui, comment ? Un spectacle qui agit comme une piqure de rappel sur des questions qui dérangent…

C’est la première fois que vient en France Simon Stone, metteur en scène australien. Du 20 mars au 3 avril, il présente au Théâtre Nanterre-Amandiers Thyestes, d’après la tragédie de Sénèque (un spectacle déconseillé aux moins de seize ans), interprété par trois comédiens – Thomas Henning, Chris Ryan et Mark Winter – qui ont également coécrit le spectacle avec Simon Stone. Rappel des faits : Atreus, frère du roi déchu Thyeste, lui sert à manger à son insu ses enfants  lors d’un banquet pour se venger de lui. Simon Stone en livre une version contemporaine dans un décor bi-frontal qui rapproche le public des situations quotidiennes et monstrueuses mises en jeu et qui deviennent brutalement familières…

Sources : http://www.lesinrocks.com/