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Renault confirme la suppression de 15.000 postes dans le monde dont 4600 en France

Écrit par sur mai 29, 2020

La marque au losange n’annonce pas de fermetures d’usines françaises mais des restructurations.

C’est donc officiel. Dans un communiqué de presse, Renault annonce près de 15.000 suppressions d’emplois dans le monde soit 8% de ses effectifs, dont 4.600 en France (sur 48.000) sans licenciements secs. Ce plan d’économies de 2 milliards d’euros d’économie sur trois ans s’appuie “sur des mesures de reconversion, de mobilité interne et des départs volontaires”.

“Dans un contexte fait d’incertitudes et de complexité, ce projet est vital pour garantir une performance solide et durable”, a déclaré la directrice générale par intérim Clotilde Delbos, citée dans un communiqué.

Renault, qui souffre de surcapacités de production au niveau mondial, avait annoncé en février ses premières pertes en dix ans, entrant affaibli dans la crise provoquée par l’épidémie de Covid-19.

Pas de fermetures d’usines mais des restructurations

Côté usines, pas de fermetures d’usines mais des restructurations. Renault annonce la création d’un pôle d’excellence dans l’électrique et l’utilitaire à partir des deux usines de Douai et Maubeuge dans le Nord.

Il lance une réflexion sur la reconversion de l’usine de Dieppe (Seine-Maritime) à la fin de la production de l’Alpine A110.

Renault annonce également la création d’un pôle d’économie circulaire dans l’usine historique de Flins (Yvelines), où seraient transférées les activités de l’usine de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) qui emploie 260 personnes dans le recyclage de pièces. La marque veut également lancer une revue stratégique pour la Fonderie de Bretagne, à Caudan (Morbihan).

Un coût de 1,2 milliard d’euros

A l’international, Renault annonce la “suspension des projets d’augmentation de capacités prévus au Maroc et en Roumanie”. Il indique étudier “l’adaptation des capacités de production en Russie et la rationalisation de la fabrication de boîtes de vitesse dans le monde”.

Ces mesures doivent contribuer pour 650 millions d’euros à l’objectif de réductions de coûts, le solde provenant de l’ingénierie (800 millions) et des fonctions support (700 millions), soit un total d’environ 2,15 milliards.

Rappelons que les syndicats contestent la surcapacité de production de Renault. “La France n’est pas concernée par ces surcapacités” insiste Franck Daout, délégué syndical central CFDT Renault.

En outre, le constructeur prévoit 800 millions d’euros de réduction de coûts dans l’ingénierie, évoquant “l’optimisation de l’utilisation des centres de R&D à l’étranger et de la sous-traitance”. Il annonce une réorganisation des activités de son technocentre à Guyancourt (Yvelines). 

Enfin, des économies de 700 millions d’euros sont prévues dans les frais généraux, marketing et autres fonctions support. Le coût de ces mesures est estimé à 1,2 milliard d’euros, a ajouté Renault.