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Questions autour de la libération de la Française Sophie Pétronin qui aurait été échangée contre des dizaines de prisonniers djihadistes et d’une rançon

Écrit par sur octobre 10, 2020

Sophie Pétronin, dernière française retenue en otage dans le monde, a retrouvé la liberté jeudi, tout comme le chef de l’opposition malienne Soumaïla Cissé – enlevé en pleine campagne pour les législatives le 25 mars dernier – et deux Italiens dont les noms n’avaient jusqu’à présent jamais été rendus publics : Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccalli. Tous les quatre étaient aux mains du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, affilié à Al-Qaida.

Leur libération, négociée contre la relaxe de plus d’une centaine de prisonniers, pour certains djihadistes, reste entourée de nombreuses zones d’ombre. La négociation a été menée à bien sous un gouvernement malien de transition installé depuis seulement quelques jours par les nouveaux maîtres militaires de Bamako, sans qu’apparaisse clairement le rôle qu’aurait joué ce changement politique pour débloquer la situation après des années d’efforts.

Cette séquence de libération a commencé vendredi dernier, quand les négociateurs maliens ont conclu un accord avec les islamistes d’un groupe terroriste, le JNIM, affilié à Al-Qaïda. Leur idée était d’organiser un échange contre 200 djihadistes environ, détenus à la prison centrale de Bamako.

Les autorités maliennes ont alors demandé aux militaires français de suspendre l’ensemble de leurs opérations dès samedi matin dans la région de Tessalit, au nord du pays, où pendant tout le week-end des avions maliens ont amené les prisonniers relâchés. 70 djihadistes ont été libérés le samedi, 110 le dimanche, puis 26 pour terminer les lundi et mardi.

L’identité et le profil de ces prisonniers libérés n’ont pas été divulgués, mais il y avait parmi eux beaucoup de combattants de base, ainsi que quelques chefs.

Une large majorité de ces combattants islamistes ou présentés comme tels serait, selon Le Monde qui cite “une bonne source”, “de tout petits poissons qui n’avaient pas été jugés”. Mais il y aurait également parmi eux “des cadres du jihad, affiliés à Al-Qaida”. Le journal cite notamment “le Mauritanien Fawaz Ould Ahmed (…), arrêté en 2016, impliqué dans les attentats contre le restaurant La Terrasse à Bamako (six morts) et l’Hôtel Byblos à Sévaré (22 morts) en 2015”.

Enfin, une rançon a probablement été versée. “Toutes les sources proches du dossier confirment qu’une importante rançon – dont le montant n’est pas avéré – est venue s’ajouter aux libérations de combattants”, affirme Le Monde.