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Procès Barbot : 30 et 25 ans de réclusion pour les amants diaboliques

Écrit par sur janvier 25, 2016

Didier Barbot, le mari, et Stéphanie Livet, la maîtresse, 30 et 25 ans de réclusion pour l'assassinat d'Anne Barbot, l'épouseCe lundi, la cour d'assises de Loire-Atlantique a condamné Didier Barbot et sa maîtresse, Stéphanie Livet, à respectivement 30 et 25 ans de réclusion pour l'assassinat de l'épouse de M. Barbot en mars 2013, maquillé en disparition. Ces peines sont conformes aux réquisitions de l'avocat général et ont été accueillies dans le silence par les accusés. La cour les a tous deux reconnus coupables d'avoir volontairement donné la mort à Anne Barbot, avec préméditation et en organisant un guet-apens. Ils encouraient la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir tendu un piège à l'épouse, alors âgée de 38 ans, en l'attirant dans le garage de son habitation à Vritz (Loire-Atlantique), où elle avait été frappée et étranglée. Son corps, placé dans le coffre de sa voiture, avait ensuite été brûlé dans une forêt, à environ 15 kilomètres de là, dans la nuit du 15 au 16 mars 2013.

"Je demande pardon"

Didier Barbot et sa maîtresse Stéphanie Livet, contre lesquels des peines de 30 et 25 ans de réclusion avaient été requises ce lundi pour l'assassinat de l'épouse de l'accusé en 2013, ont demandé une nouvelle fois « pardon », avant que la cour d'assises de Loire-Atlantique ne se retire pour délibérer. « J'ai détruit Anne (son épouse, NDLR), sa famille, la mienne. Mon père ne s'en est jamais remis, j'ai sali le nom Barbot. (…) Et puis j'ai détruit aussi tous mes amis, je les ai trahis, je leur ai menti, je leur demande pardon à eux aussi », a déclaré Didier Barbot, agriculteur de 42 ans, après avoir affirmé à propos de son épouse : « Je lui ai enlevé la vie. C'est impardonnable, je le sais. » « Je demande pardon. Ce que j'ai fait est impardonnable », a lancé sa coaccusée, Stéphanie Livet, une ancienne aide-soignante de 40 ans.

Didier Barbot et Stéphanie Livet étaient accusés d'avoir attiré Anne Barbot, alors âgée de 38 ans, dans le garage de son habitation à Vritz (Loire-Atlantique), où elle a été frappée et étranglée. Puis son corps, placé dans le coffre de sa voiture, a été brûlé dans une forêt, à environ 15 kilomètres de là, dans la nuit du 15 au 16 mars 2013. « C'est moi Didier Barbot, j'assomme, mais je n'assume pas. Et moi Stéphanie Livet, j'achève, mais je ne brûle pas », résumait, en entamant le dernier jour d'audience lundi, l'avocat général Pierre Dupire, rappelant que chacun des accusés, lors des sept jours de débats devant la cour d'assises, avait livré sa version des faits, sa « vérité », en minimisant son rôle. Il réclamait, au terme d'un réquisitoire de près de deux heures, « une peine adaptée à chacun », et demandait aux jurés d'écarter « le mobile passionnel », ce crime étant pour lui « rationnel », avec la « perversion » comme « moteur ». « Ils ont fait un choix à deux, ils sont tous les deux dans la manipulation », insistait-il, relevant toutefois une « différence fondamentale » entre les deux accusés : « Didier Barbot a tué sa propre femme, Stéphanie Livet une rivale. (…) La préparation de cet assassinat, elle est clairement l'apanage de Didier Barbot. Stéphanie Livet, elle adhère au projet (…), mais ce n'est pas elle qui mène la danse. » « Didier Barbot est l'expert qui va s'associer à la spontanéité criminelle de Stéphanie Livet. Il sait qu'elle ne le dénoncera pas, parce qu'elle l'aime. (…) Pour elle, l'amour a plus de valeur que la vie. Pour Didier Barbot, son image a plus de valeur que la vie », avait-il tonné.

« Assassins par accident »

Un peu moins d'un mois avant les faits, Anne Barbot avait souscrit une assurance décès, et une demande d'adoption faite par le couple à l'été 2010 était sur le point d'aboutir, a rappelé le représentant du ministère public. De son côté, Stéphanie Livet venait de se séparer de son mari, et ce dernier avait quitté le domicile conjugal. Il fallait donc « trouver une solution », a souligné l'avocat général. « Didier Barbot était la bombe et Stéphanie Livet, le détonateur », a-t-il lancé. Pour la défense, l'avocate de Stéphanie Livet, Me Céline Pellerin-Goubaud, plaide pour le « crime passionnel » et appelle la cour à tenir compte de la « fragilité psychologique » de sa cliente. Cette dernière a participé « à un projet criminel par amour, un amour pathologique pour un homme qui se joue d'elle, qui ne l'a jamais aimée ». « Ce sont des assassins par accident. Ce ne sont pas des amants diaboliques, mais des amants perdus et égocentrés », enchaîne Me Franck Boezec, l'un des deux avocats de Didier Barbot. Didier Barbot avait lui-même signalé la disparition de son épouse à la gendarmerie le lendemain des faits, puis pris la tête des recherches pour la retrouver. Le corps calciné d'Anne Barbot avait été découvert le 28 mars, mais l'autopsie n'avait pas permis de déterminer la cause exacte du décès. Didier Barbot et Stéphanie Livet, qui entretenaient une relation extra-conjugale depuis septembre 2010, avaient fini par passer aux aveux, le 26 novembre 2013, après huit mois d'enquête. Les accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu en fin de journée.