Prison de Condé-Sur-Sarthe : Christophe Castaner annonce que le détenu et sa compagne sont interpellés après un assaut qui a duré un heure environ
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mars 5, 2019
Prison de Condé-Sur-Sarthe : Le détenu et sa compagne interpellés par le Raid et ont tous les deux été blessés par balle lors de l’interpellation
Christophe Castaner annonce que le détenu et sa compagne viennent d’être interpellés vivants après une intervention qui a duré une heure
Les détonations se poursuivent à l’intérieur de la prison
Plusieurs détonations dans la prison de Condé-sur-Sarthe, entendues par des journalistes sur place. L’assaut serait visiblement en cours.
Les détonations entendues sont des grenades assourdissantes selon BFM TV.
Le point complet sur la situation
Un détenu radicalisé a poignardé deux surveillants mardi matin, les blessant grièvement avant de se retrancher avec sa compagne au sein de l’unité familiale de la prison ultra sécurisée d’Alençon à Condé-sur-Sarthe, une attaque dont le parquet antiterroriste de Paris s’est immédiatement saisi. “Le caractère terroriste de cette attaque ne fait aucun doute”, a déclaré la ministre de la Justice Nicole Belloubet, au cours d’un point presse en début d’après-midi.
Le détenu “est encore retranché sur place”, a-t-elle ajouté. Les équipes régionales d’intervention et de sécurité (Eris) de Rennes et le RAID, unité d’élite de la police nationale, ont été dépêchés au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne).
Le procureur de la République de Paris Rémy Heitz, dont dépend le parquet antiterroriste, s’est rendu sur place.
Les faits se sont déroulés mardi, vers 09H45, quand le détenu a attaqué les deux surveillants avec un couteau en céramique, selon l’administration pénitentiaire. Les surveillants ont été grièvement blessés au visage et au thorax, selon une source policière. Âgés d’une trentaine d’années, ils ont été hospitalisés mais leurs jours ne sont pas en danger, a précisé Alassanne Sall, délégué FO de la prison, ajoutant que le détenu avait dit “Allah Akbar” en agressant les surveillants.
Le surveillant le plus grièvement blessé “est au bloc pour une intervention chirurgicale après un scanner”, selon le syndicaliste.
L’autre surveillant a été touché à la mâchoire, au visage et dans le dos, selon la même source. Détenu de droit commun, Michaël Chiolo, 27 ans, qui purgeait une peine de 30 ans, est considéré comme “radicalisé en prison”, selon une source policière. Il n’était cependant pas détenu dans le quartier pour radicalisés ouvert en septembre, d’après FO.
“Je crois savoir que c’est un individu qui était fiché”, a précisé la ministre de la Justice. Le couteau qui a servi à l’agression “aurait pu lui être apporté par sa femme”, a ajouté la ministre. Mais selon Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO pénitentiaire, ce genre de couteau “est fourni par la pénitentiaire” dans les unités de vie familiale (UVF).
La compagne aurait aussi “agressé les collègues avec un couteau fourni par l’établissement”, selon le syndicaliste.
Selon Me Pauline Brion, l’ancienne avocate du détenu, il a rencontré sa compagne “en prison et ils projetaient de se marier”. “Il avait écrit à quelqu’un après sa conversion pour qu’on lui trouve une épouse”, a-elle indiqué à l’AFP.
La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, est en route pour la prison de Condé-sur-Sarthe
Selon Sud Ouest, le détenu, qui se revendique de l’Etat islamique, a annoncé aux forces de l’ordre qu’il ne se rendra pas
Les surveillants de prison sont appelés à bloquer les établissements dès aujourd’hui. Le secrétaire général adjoint du syndicat FO pénitentiaire déclare sur franceinfo : “Nous avons décidé de partir en mouvement social (…) Nous continuerons de faire ce que l’on doit faire pour obtenir ce qui nous est dû.”