Presse : Réunis cet après-midi en assemblée générale, les salariés du Parisien ont voté en faveur d’une grève à partir de minuit contre un plan de réorganisation du quotidien
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mars 6, 2025
Les salariés du quotidien Le Parisien réunis ce jeudi en assemblée générale ont voté en faveur de la grève, en opposition au plan de réorganisation présenté par la direction du titre mi-février, indiquent nos confrères du Figaro. Le projet de débrayage aurait reçu 163 votes pour et 143 contre, sur un total de 320 votes.
La grève doit durer 24 heures, allant de ce jeudi soir minuit à vendredi soir minuit. Durant cette période, les productions des journalistes grévistes ne peuvent être utilisées sur le web, de même que pour l’édition papier, s’il devait y en avoir une.
Les salariés ont également voté une motion de défiance à l’encontre de la direction de la rédaction et de la direction générale du titre. Cette proposition a été largement approuvée, avec 245 voix pour et 73 contre.
En février dernier, dans un message au personnel, la direction a précisé que “Le Parisien ne parvient pas à trouver un modèle économique et enregistre de lourdes pertes”.
“Depuis trois ans, nous subissons de plein fouet les effets de l’inflation, et nos coûts de production et de logistique continuent à croître plus rapidement que nos revenus”, soulignent Pierre Louette ainsi que Sophie Gourmelen, directrice générale du pôle Le Parisien et Nicolas Charbonneau, directeur de la rédaction. “Notre transition numérique, bien que prometteuse, n’a pas encore atteint son plein potentiel”, ajoutent-ils.
Le projet de réorganisation doit être mis en œuvre progressivement au cours du deuxième trimestre 2025. Les contours des services et “pôles thématiques” au sein de la rédaction seront redéfinis : les journalistes traitant de politique, d’environnement ou d’éducation seraient notamment regroupés dans un pôle “vie publique”, ceux dédiés aux sujets santé, consommation ou immobilier dans un pôle “vie privée”.
Quatre autres pôles demeureraient. Pour le numérique, une rédaction en chef centrale, “web first”, aura “compétence sur l’ensemble de nos supports”. L’offre vidéo et podcasts sera “densifiée” et “un développement soutenu de nouveaux contenus et produits numériques” est prévu.