Présidence des Républicains : qui sont les candidats en lice
Écrit par Jonathan PIRIOU sur août 30, 2017
Pour l'instant, quatre candidats sont attendus sur la ligne de départ du congrès des Républicains. Les 10 et 17 décembre prochains, les militants seront appelés à désigner le prochain président du parti.
Trois personnalités se sont déjà déclarées candidates à la présidence des Républicains tandis que la candidature de Laurent Wauquiez, un secret de Polichinelle, doit être officialisée en fin de semaine. A noter toutefois, que tous devront présenter 2500 signatures de militants et 13 paraphes de parlementaires pour bel et bien être en lice au congrès de décembre.
Laurent Wauquiez, le grand favoriSon parcours: Quatre fois ministre pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy (Enseignement supérieur et Recherche, Affaires européennes, chargé de l'emploi, porte-parole du gouvernement), Laurent Wauquiez a déjà été président par intérim des Républicains, entre août et novembre dernier, lors de la primaire de la droite. Âgé de 42 ans, il a été élu président de la région Auvergne-Rhône-Alpes lors des régionales de 2015. D'abord initié à la politique par le démocrate-chrétien Jacques Barrot, Laurent Wauquiez a peu à peu dérivé vers la droite conservatrice.
Ses idées: Alors qu'il était au gouvernement, sa déclaration contre «l'assistanat», qualifiée de «cancer», avait fait connaître le jeune ministre. De retour dans l'opposition, il a incarné la droitisation de l'UMP, sous la férule du conseiller de l'ombre Patrick Buisson. Lors du débat sur le mariage pour tous, il se place en tête de cortège de la Manif pour tous, s'affirmant en héraut de la droite conservatrice. Virulent sur l'immigration, il est accusé par certains de ses amis des Républicains de construire des ponts avec l'extrême droite, ce qu'il réfute.
Ses ambitions: Laurent Wauquiez ne cache pas avoir des ambitions nationales, 2022 en tête. Grand favori du congrès des Républicains, il devrait ainsi pouvoir mettre la main sur l'appareil du parti pour le mettre au service de sa conquête. Il avait soutenu Nicolas Sarkozy lors de la primaire de la droite, en retour de nombreux sarkozystes l'aboudent pour prendre le parti.
Daniel Fasquelle, celui qui veut incarner la baseSon parcours: Député du Pas-de-Calais depuis dix ans, Daniel Fasquelle, 54 ans, était également maire du Touquet-Paris-Plage jusqu'en juin dernier. Il s'est fait connaître en 2012, lorsqu'il a posé une question à Jérôme Cahuzac à l'occasion d'une séance de questions au gouvernement. La réponse est restée dans les mémoires: «Je n'ai jamais eu de compte à l'étranger, ni maintenant, ni auparavant». Accro à la salle des Quatre colonnes de l'Assemblée nationale, Daniel Fasquelle est toujours prêt à réagir à n'importe quel sujet. En 2014, Nicolas Sarkozy le nomme trésorier de l'UMP, puis des Républicains alors que les comptes sont dans le rouge. Il réussi à retaper les finances du mouvement grâce à un plan drastique d'économies.
Ses idées: Elu d'un département économiquement sinistré, Daniel Fasquelle veut incarner une droite sociale. Peu à l'aise avec la campagne de François Fillon, il défend une droite qui sait parler aux ouvriers, aux salariés. En défendant, par exemple, les heures supplémentaires défiscalisées. Il intervient régulièrement sur les questions liées à l'autisme.
Ses ambitions : Daniel Fasquelle veut incarner la base militante. Il a fait dix propositions visant à augmenter le nombre de sympathisants et d'adhérents des Républicains. Jamais ministre, il espère augmenter sa notoriété grâce à ce scrutin. Un bon score lui permettrait de prendre du galon aux sein des Républicains.
Florence Portelli, l'élue locale ambitieuseSon parcours: Âgée de 39 ans, Florence Portelli a été élue maire de Taverny (Val d'Oise) en 2014, une ville qui était à gauche depuis 1989. L'année suivante, elle est élue conseillère régionale d'Île-de-France. Mélomane, Florence Portelli est présidente de l'orchestre national d'Île-de-France. Très proche de François Fillon, elle devient porte-parole du candidat pendant la primaire. Qualifiée de «snipeuse», elle soutient l'ancien premier ministre au plus fort de la polémique.
Ses idées: Florence Portelli se présente comme une nostalgique de Philippe Séguin, qui incarnait «le gaullisme social». Elle est également passionnée par les sujets culturels.
Ses ambitions: Poussée par certains fillonistes, il s'agit pour eux de continuer à peser dans les instances du parti. Même si Florence Portelli assure qu'elle veut se démarquer de cette étiquette. Cette candidature est surtout un moyen pour cette ambitieuse de se faire davantage connaître.
Son parcours: Candidate aux élections législatives dans la circonscription des Français de l'étranger de la péninsule ibérique, Laurence Sailliet, 44 ans, a été battue. Elle avait déjà été battue en 2012. En 2007, elle avait perdu lors des législatives en se présentant à Pau. Proche de Xavier Bertrand, elle est membre du bureau politique des Républicains, depuis 2011 (alors l'UMP).
Ses idées: Laurence Sailliet se présente comme représentante d'une droite «ouverte, libérale et européenne».
Ses ambitions: se faire connaître.