Pourquoi Internet risque d’être ralenti chez les clients de Free Mobile
Écrit par Jonathan PIRIOU sur janvier 3, 2019
Pour certains clients Free Mobile, la 3G a été encore davantage bridée depuis le 1er janvier. Cela tient à un contrat vieux de 2011, signé entre l’opérateur et Orange.
Les Freenautes se confrontent à un nouveau bridage. Depuis le 1er janvier, certains abonnés Free Mobile font face à une diminution de leur débit Internet. Cela vaut essentiellement pour les clients qui résident dans une zone encore non couverte par le réseau 3G de Free. Dans ces zones spécifiques, ces mêmes clients, dits en “itinérance“, sont redirigés vers un réseau 3G d’Orange, conformément à un accord entre les deux opérateurs.
Cet accord remonte à 2011. A l’époque, Free entreprend de s’attaquer au marché de la téléphonie mobile. Sans réseau, il conclut un partenariat avec Orange, alors opérateur historique. Un accord d’itinérance nationale est signé entre les deux opérateurs, pour que le jeune entrant puisse utiliser la 2G et la 3G de son aîné, en attendant de bâtir son propre réseau.
Une limitation progressive
Pour encourager Free à devenir indépendant, et sur la volonté de l’Arcep, le régulateur français des télécoms, une limitation progressive des débits en itinérance a été prévue. Ces derniers ne pouvaient pas excéder 5 Mb/s en téléchargement entre le 1er septembre et le 31 décembre 2016, et 448 kb/s en envoi, avant d’être réduits à 1Mb/s pour les années 2017 et 2018, sans modifier la vitesse d’envoi.
Ce découplage progressif a fait l’objet d’un autre accord entre Orange et Free Mobile et qui a été approuvé en juin 2016. Celui-ci organise, sur une période de quatre ans s’étalant de 2016 à 2020, la fin de l’itinérance nationale, par un bridage de plus en plus marqué de la vitesse de connexion.
Pour 2019, la nouvelle diminution appliquée à la vitesse maximale en itinérance sur le réseau Orange a été fxée à 768 kb/s, contre 384 kb/s pour l’envoi. Le régime, valable toute l’année, sera encore durci l’année prochaine.
Ces restrictions seront loin d’affecter la majorité des clients de Free Mobile. Le réseau de l’opérateur, presque achevé, permet de faire transiter de plus en plus de communications de façon indépendante. Le 13 novembre 2018, à l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels, Free a annoncé couvrir 96% de la population en 3G et 92% en 4G. La fin de l’itinérance 3G est, elle, prévue pour 2020.