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Pour Monfils, la route est droite, mais la pente est forte

Écrit par sur juin 3, 2019

ROLAND-GARROS – Gaël Monfils n’a pas fait le poids face à Dominic Thiem. Décevant, mais pas infamant. L’Autrichien a acquis de telles certitudes sur terre battue qu’il s’inscrit dans une dimension à laquelle n’appartient pas le Français. Mais Monfils, stabilisé sportivement par son coach, Liam Smith, doit continuer de s’inscrire sur la durée. Même si le sommet est encore très loin.

J’avais évoqué, ici-même, une forme de droit au scepticisme avant que Gaël Monfils ne vienne défier Dominic Thiem sur le Central, lundi. Parce que c’était Monfils. Et, peut-être plus encore, parce que c’était Thiem. Une victoire contre l’Autrichien aurait constitué ni plus ni moins que la plus grande du Français en Grand Chelem dans toute sa carrière. C’est dire si la marche était haute.

Plus que son passé dans les Majeurs, c’est aussi tout ce qu’il n’avait pas montré en ce printemps 2019 durant la préparation sur terre battue, où l’on pouvait légitimement attendre beaucoup de lui après la nette embellie hivernale, qui incitait à la prudence. La force de son adversaire a fait le reste.

A son meilleur niveau, Dominic Thiem est inaccessible à la quasi-totalité du circuit sur terre battue. Monfils, comme les autres. Pour avancer en quarts de finale, le Français avait besoin d’un Thiem en demi-teinte, au minimum. Le Thiem de la première semaine, disons. Mais il a aujourd’hui trop de certitudes sur ocre pour passer au travers. Il a battu tout le monde sur terre ces trois dernières années. Y compris Nadal et Djokovic. Et pas qu’une fois.

Face à Monfils, il avait minutieusement préparé son affaire et le Thiem vu sur le Chatrier n’avait pas grand-chose à voir avec celui, plus erratique, aperçu contre Cuevas et plus encore lors de ses deux premiers matches face à Bublik et Paul. Ce que Monfils a résumé d’une formule lâchée avec le sourire, mais qui dit tout : “on m’avait dit ‘il n’a fait que des matches en quatre sets, il fait des fautes…’ Je les attends encore, les fautes.”