Policier accusé de propos homophobes à Paris : le parquet ouvre une enquête confiée à l’IGPN
Écrit par Jonathan PIRIOU sur février 26, 2021
Une vidéo publiée jeudi 25 février sur Twitter montre l’interpellation d’un jeune homme par deux policiers, dont l’un tient à de nombreuses reprises des propos homophobes. Les faits se sont déroulés dans le 18e arrondissement lundi 22 février. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la “police des polices”, a été saisie et le parquet de Paris a ouvert une enquête.
Plusieurs insultes dont “petit pédé” et “tapette”
Visiblement filmée depuis une fenêtre au-dessus de la scène, la vidéo de @tanjihro a été postée le jeudi 25 février à 15h41. Elle montre un jeune homme interpellé par deux policiers contre un mur. Un des deux policiers lui porte alors des coups à quatre reprises. Pendant les quelque 40 secondes de la vidéo, ce même policier tient à plusieurs reprises des propos homophobes et menaçants envers le jeune homme.
Les policiers avaient été appelés pour tapage
Une seconde vidéo de @tanjihro évoque “des jeunes en train de tourner un clip de rap, quand les policiers ont débarqué comme des cow-boys et commencé à agresser les jeunes”. Elle précise aussi que les faits ont eu lieu lundi soir à 22h26. Selon une source policière, l’intervention policière s’est bien déroulée lundi 22 février à 22h10 dans le 18e arrondissement de Paris, dans le secteur de La Chapelle. Selon cette source, les policiers, appelés pour tapage, ont trouvé sur place une quinzaine de personnes, à l’attitude hostile qui tournaient un clip de rap, malgré le couvre-feu. Les policiers sont alors intervenus pour mettre fin au tournage et la personne visible sur la vidéo a alors pris la fuite, avant d’être rattrapée et contrôlée par les deux policiers.
Une enquête ouverte et la “police des polices” saisie
La préfecture de police de Paris a annoncé jeudi soir sur Twitter avoir saisi l’IGPN. Vendredi, le parquet de Paris a indiqué l’ouverture d’une enquête pour “injure publique à caractère homophobe”, confiée également à l’IGPN. Johan Cavirot, le président de l’association Flag, qui défend les droits des personnes LGBT dans les forces de l’ordre, a également annoncé saisir l’IGPN, jeudi soir sur Twitter.