Paris: une partie du camp de migrants de Stalingrad détruite après un “contrôle”
Écrit par Jonathan PIRIOU sur octobre 31, 2016
Ce lundi, les réfugiés du camp de Stalingrad, à Paris, font l'objet d'une opération massive de contrôle d'identité. Depuis le démantèlement de la "jungle" de Calais, de nombreuses personnes l'ont rejoint, selon les associations.
Samedi, Manuel Valls confirmait l'imminence de l'évacuation du camp de migrants qui s'est implanté progressivement à Stalingrad, à Paris. Une opération massive de contrôle d'identité a débuté ce lundi, avec la présence de plusieurs dizaines de CRS, sans que des "mises à l'abri" n'aient eu lieu. Contactée par L'Express, la préfecture de police de Paris fait état d'"un contrôle de la situation administrative des migrants, comme il y en a plusieurs fois par semaine". "L'Allemagne a accueilli un million de réfugiés, nous nous devons d'évacuer Calais, traiter la question de Paris la semaine prochaine, avec 2000 personnes qui doivent être mises à l'abri et qui ont droit là aussi à la protection", avait plaidé le Premier ministre. Vendredi, le préfet de la région Ile-de-France, Jean-François Carenco, avait déjà avancé le chiffre de 2000 migrants, en assurant, tout comme les ministres Bernard Cazeneuve et Emmanuelle Cosse, que leur arrivée n'était pas liée à l'évacuation de Calais.
Quelques arrestations
Selon des décomptes de la mairie de Paris et des associations d'aide aux migrants, cette opération de contrôle d'identité, concernerait plutôt 3000 personnes. Une chose est sûre, les tentes igloo se sont multipliées, notamment depuis lundi dernier, premier jour du démantèlement de la "Jungle" de Calais, entre les stations de métro Stalingrad et Jaurès et l'avenue de Flandres, dans le XIXe arrondissement de la capitale. Des opérations de contrôle sont régulièrement effectuées, afin de permettre de faire un point précis de la situation, avant d'effectuer des "mises à l'abri" des migrants. La plupart des occupants de ces camps de fortune sont d'origine afghane, érythréenne, soudanaise, somalienne, syrienne ou encore libyenne. Comme l'attestent des images prises sur place, les services de l'Etat ont détruit certaines parties de ce camp éphémère.