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Obsèques de Jean-Pierre Pernaut : Personnalités et admirateurs rendent hommage à « l’homme des régions

Écrit par sur mars 9, 2022

Ça fait bizarre. J’ai l’impression qu’hier encore, je le regardais à la télé. » Ce mercredi matin, Colette, 74 ans, n’arrive pas à réaliser. Présente devant la basilique Sainte-Clotilde (7e arrondissement de Paris), elle est venue assister aux funérailles de Jean-Pierre Pernaut, décédé le 2 mars dernier, à l’âge de 71 ans. Et Colette n’est pas seule. Amassée devant l’édifice, une foule se tient prête à soutenir la famille et les proches de celui qui a présenté le journal de 13 Heures de TF1 pendant 33 ans. Sous le porche de la basilique, un portrait de Jean-Pierre Pernaut salue ceux qui sont venus lui dire un dernier au revoir.J’aurais bien aimé que la cérémonie se passe à Amiens », regrette François, qui a fait le déplacement depuis Beauvais pour rendre hommage à son « compatriote du Nord ». Fier de ses origines picardes, comme Jean-Pierre Pernaut, François aurait apprécié, comme un dernier clin d’œil, que les funérailles de l’animateur se déroulent dans sa région plutôt qu’à Paris.

Au même moment, plusieurs personnalités se succèdent à l’entrée de la Basilique, Michel Drucker s’arrête devant les caméras de télévision, David Douillet le suit de près, Laurence Ferrari ne s’attarde pas et rentre dans l’église… « Ah, c’est sûr qu’il y aurait eu moins de vedettes à Amiens ! », s’esclaffe un homme collé aux barrières. Au vu de la popularité de l’homme, nul doute que Nicolas Sarkozy, Brigitte Macron, Valérie Pécresse ou encore Cyril Hanouna auraient fait le déplacement.

“La pause déjeuner, c’était avec Jean-Pierre”

« C’était l’homme des régions, sourit Gurvann, c’est vrai que, pour le symbole, ça aurait été sympa que ça se fasse chez lui. » A quelques mètres de là, Sandrine doit se faire la même réflexion. Habitant Paris depuis 13 ans, elle est en appel visio avec sa maman qui vit en Picardie : « Elle ne pouvait pas venir, alors j’ai pris deux heures sur mon travail pour lui faire vivre le moment. Ça fait partie des choses importantes pour les personnes de son âge… »

Pendant que les stars du petit écran se succèdent sur le parvis de la basilique, Sandrine rappelle l’importance que Jean-Pierre Pernaut a pris dans le cœur des Français : « J’ai 37 ans. Pour moi, le 13 Heures, c’est lui. Et je vois l’attachement de mes parents. Ils étaient agriculteurs, leur pause déjeuner, c’était avec Jean-Pierre. »Pour ses fidèles, Jean-Pierre Pernaut restera celui qui parlait de la France, toute la France. Gérald, originaire de la Vendée, l’explique : « Les journaux parlent de l’international, de Paris et des grandes villes. Quand je regardais le 13 Heures, je retrouvais la province où j’ai grandi, même quand c’était à l’autre bout de l’Hexagone. » Pourtant Gérald avoue s’être moqué du côté « hyper patrimoine » du présentateur : « Mais c’est comme les vieilles blagues d’un oncle. On en rigole, mais quand il présentait le musée du Santon à “Trifouilli-les-Oies”, on regardait et on avait envie d’y aller. »

Gérald ne croit pas si bien dire. En l’entendant, un homme posté à deux mètres de là raconte à ses voisins qu’il est parti en classe de neige en Savoie au début des années 2000 : « J’ai appris bien plus tard que le musée du fromage qu’on avait visité, l’institutrice l’avait découvert chez Pernaut. »

La fin d’une époque

A l’arrivée du convoi funéraire, les mines se font plus graves. Quelques têtes grises, majoritaires dans l’assemblée, parlent de la fin d’une époque. « L’Ukraine, tout ça, c’est important, mais au moins avec “Jipé”, il y avait un peu de gaieté dans toutes les mauvaises nouvelles. » “Jipé” ? « Oui, on l’appelle comme ça avec mon mari parce qu’il s’appelle Jean-Pierre aussi, c’était pour ne pas confondre », pouffe cette femme, un peu gênée, dans son foulard.

Après avoir vu passer Claire Chazal, Jean-Claude Narcy et Michel Drucker, les badauds voient arriver la nouvelle génération. Pas la leur à la vue des commentaires qui fusent au passage de Gilles Bouleau, Marie-Sophie Laccarau ou Harry Roselmack. Chacun y va de son évaluation. La tendance est pourtant positive : Ils sont bons, même très bons, mais ils ne sont pas Jean-Pierre Pernaut… « Et Harry Roselmack, il fait quoi ? Il est bien lui, en plus il a l’air gentil. » Une question qui restera sans réponse.

Un hommage bien mérité selon ses fans

Mais au moins, ils sont là, comme tous ceux qui sont venus rendre hommage à Jean-Pierre Pernaut. « Ça fait plaisir de voir qu’on ne l’oublie pas, même s’il n’était plus à la télé », raconte, soulagé, Hervé, un fidèle de l’animateur. A la vue du nombre de caméras de télévision, il ajoute dans un sourire : « C’était quand même quelqu’un. C’est la preuve. Et puis lui, les caméras, ça ne lui a jamais fait peur. »

« Ca non, et ses fans non plus », confirme André. Qui a croisé plusieurs fois « Monsieur Pernaut ». L’homme, a croisé à plusieurs reprises l’animateur est venu lui rendre hommage, quelques Unes de magazines collées sur le torse, témoigne d’un homme accessible et chaleureux : « Il ne savait pas qui j’étais, mais à chaque fois qu’on se voyait, il me faisait un signe et il ne rechignait pas à une bonne poignée de main. »

Notre dossier sur Jean-Pierre Pernaut

Si André sait que l’inhumation de Jean-Pierre Pernaut aura lieu à Amiens dans la plus grande intimité, il espère que des célébrations populaires seront organisées dans le Nord. Les personnes qui l’entourent non pas de doute : « Bien sûr qu’ils le feront, c’est l’enfant du pays, et s’il le faut, nous irons aussi. »