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Nouvelle-Calédonie: Emmanuel Macron appelle à “ne rien céder à la violence et retrouver le dialogue” – “Nous allons reprendre pas à pas chaque quartier” – Le président promet un point d’étape “d’ici un mois”

Écrit par sur mai 23, 2024

Le président Emmanuel Macron s’exprime

“Aucune des victimes qui sont à déplorer depuis le début ne sont du fait des gendarmes et des policiers”. Le président appelle à “ne rien céder à la violence qui s’est installée depuis maintenant onze jours” et annonce vouloir “reprendre pas à pas chaque quartier”.

“Tous les responsables doivent explicitement appeler à la levée des barrages”. Le président indique que 3.000 forces de l’ordre ainsi que 130 membres du GIGN et du Raid sont déployés en Nouvelle-Calédonie.

“Il faut reconstruire dans les meilleurs délais”, déclare Emmanuel Macron qui promet une “aide d’urgence” après des “dommages colossaux”.

Emmanuel Macron annonce “un point d’étape d’ici un mois”. “Je me suis engagé à ce que cette réforme ne passe pas en force dans le contexte actuel (…) J’ai décidé d’installer une mission de médiation et de travail”. Emmanuel Macron souhaite un vote des Calédoniens en cas d’accord politique global

Le chef de l’Etat ne s’est pas prononcé sur un éventuel report du Congrès qui doit réunir députés et sénateurs avant la fin juin pour entériner la réforme, sauf si un accord sur un texte global entre indépendantistes et loyalistes intervient d’ici là. Mais son objectif est clair: un retour « le plus vite possible (…) à la paix, au calme, à la sécurité » et une reprise du « dialogue », a-t-il déclaré dès sa descente de l’avion à l’aéroport de Nouméa.

Il a promis des « décisions » et des « annonces » à « l’issue de cette journée », même s’il a assuré n’avoir « pas de limite » de temps sur place. Alors que depuis le début des émeutes, six personnes ont été tuées, dont deux gendarmes mobiles, le chef de l’Etat a observé une minute de silence en préambule d’une première réunion avec des élus et acteurs économiques, poursuivie par un déjeuner informel et la visite d’un commissariat.

Ce « mouvement d’insurrection absolument inédit », « personne ne l’avait vu venir avec ce niveau d’organisation et de violence », a-t-il lancé aux gendarmes et policiers présents. Un peu plus tôt, il a assuré que les quelque 3.000 membres des forces de sécurité déployés « resteront aussi longtemps que nécessaire, même durant les Jeux olympiques et paralympiques » de Paris qui prennent fin début septembre.

Quant à l’état d’urgence en vigueur depuis une semaine, il « pense » qu’il « ne devrait pas être prolongé » au-delà des 12 jours légaux, à condition que « tous les dirigeants » de l’archipel « appellent à lever les barrages ».

Emmanuel Macron a entamé jeudi en Nouvelle-Calédonie la partie la plus délicate de sa visite dans l’archipel par une nouvelle salve de rencontres avec des responsables politiques locaux pour tenter d’amorcer un retour au « dialogue » et à la « sécurité » après plus d’une semaine d’émeutes.

A la nuit tombée à Nouméa, le chef de l’Etat a rencontré dans un premier temps l’aile modérée des non-indépendantistes. Etaient notamment présents Philippe Gomès et Philippe Dunoyer, figures de Calédonie Ensemble.

En désaccord avec eux sur la marche à suivre, l’ex-secrétaire d’Etat Sonia Backès, cheffe de file de la branche radicale des loyalistes, et le député Renaissance de Nouvelle-Calédonie, Nicolas Metzdorf, ont été reçus dans un second temps.

Emmanuel Macron souhaite ensuite rencontrer le camp indépendantiste. Mais qui sera autour de la table ?

Une première réunion, jeudi matin à Nouméa, a notamment été boycottée par le Sénat coutumier, une institution consultative dont le rôle est de défendre l’identité kanak. Son président, Victor Gogny, a ainsi voulu dénoncer « un passage en force de l’Etat » qui a rompu « le contrat de confiance » avec son projet de réforme constitutionnelle du dégel du corps électoral, rejeté par les kanaks.