Notre-Dame-des-Landes : 13 squats démantelés, 7 personnes expulsées

un côté, 2.500 gendarmes. De l'autre, 250 zadistes. L'évacuation des occupants de Notre-Dame-des-Landes a débuté ce lundi 9 avril à 6 heures, a annoncé le ministère de l'Intérieur. La veille, tous les accès de la "route des chicanes" étaient verrouillés par les gendarmes mobiles, empêchant tout véhicule de passer. Dans un communiqué, Beauvau indique qu'une opération de maintien de l'ordre a eu lieu dans la nuit sur la route départementale 281, "où les occupants illégaux ont installé et incendié des barricades".

En tout, vingt-cinq escadrons sont sur le terrain, soit 2.500 gendarmes mobilisés pour l'expulsion de la ZAD qui pourrait durer plusieurs jours. Trois mois après l'abandon du projet d'aéroport, de chaque côté, les forces se mobilisent. 

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a expliqué sur Twitter vouloir "mettre fin à la zone de non droit". L'opération de gendarmerie prévoit d'expulser toutes les personnes qui n'ont pas régularisé leur situation, en déclarant par exemple de nouveaux projets agricoles individuels.La quasi-totalité des 250 zadistes estimés sur place ne l'ont pas fait, préférant une gestion collective du territoire et la possibilité de mener des projets non agricoles. "Ces expulsions sont illégales", a déclaré une occupante de la ZAD se faisant appeler "Camille" à l'AFP. "C'est inacceptable que l'État chasse les gens de chez eux."Le secrétaire d'État en charge de la Transition énergétique, Sébastien Lecornu, salue ce soir sur RTL "le retour de l'État de droit". Il était le premier membre du gouvernement à se rendre sur place, le 20 mars dernier.