Nord : deux enfants tués dans la maison familiale, le père interpellé
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mai 30, 2015
Deux enfants sont morts et un troisième se trouvait entre la vie et la mortaprès un probable drame familial dans la commune de Walincourt-Selvigny (Nord), dans la nuit de vendredi à samedi. Le père des trois enfants, âgés de deux mois, deux ans et quatre ans, «semble avoir donné la mort» à deux d'entre eux à l'aide d'un couteau, dans la maison familiale, selon le sous-préfet de Cambrai Thierry Hégay.
Les enfants âgés de deux mois et quatre ans sont décédés. Une fillette de deux ans, qui se trouve «dans un état critique», a été transportée par voie terrestre à l'hôpital, indique le procureur de la République de Cambrai, Rémi Schwartz.
«A priori, personne n'a assisté aux meurtres�� des deux enfants précise le procureur de la République. La femme et la belle-mère ont été légèrement blessées mais leur pronostic vital n'est pas engagé. Elles ont été admises à l'hôpital de Cambrai, selon Thierry Hégay. La mère des enfants aurait notamment été frappée à l'aide d'une bûche, selon le procureur.
Le père atteint de «troubles du comportement»
Trente sapeurs-pompiers ont été engagés peu avant minuit sur l'intervention, avec trois équipes médicales, indique le Codis du Nord, qui évoque un «différend familial». Selon le sous-préfet de Cambrai, les infanticides présumés auraient eu lieu sur fond de dispute familiale, mais le père, âgé d'une trentaine d'années, «semblait atteint de troubles psychiatriques». Le procureur évoque de son côté des «troubles du comportement récents» de cet homme, selon les premiers éléments rapportés par des proches aux enquêteurs.
Le père de famille voulait apparemment se suicider, après les faits, mais il a été interpellé, selon le sous-préfet. Il devait faire l'objet d'examens médicaux à l'hôpital, avant d'être placé en garde à vue et d'être interrogé, si son état le permet, indique le procureur. Les gendarmes de la section de recherches de Villeneuve d'Ascq ont été chargés de l'enquête, épaulés par la brigade de recherches de Cambrai.
Vers 03h30 du matin, le village avait retrouvé son calme. La rue où se trouve la maison était bouclée, pour permettre aux enquêteurs de police scientifique de travailler tranquillement, dans cette bourgade de maisons en briques d'un peu plus de 2.000 âmes, entourée de champs. La maison de plain-pied est située dans une toute petite rue au bout de ce village du Cambrésis.