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Nicolas Hulot, très ému, dit partir «l’esprit libre»

Écrit par sur septembre 4, 2018

François de Rugy : «Nous n'avons pas été élus pour prolonger le statu quo»

Le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire a ensuite vanté l'importance économique de l'écologie. "Aujourd'hui, ma conviction est que le progrès, c'est l'écologie. Je suis convaincu que c'est ce que pensent les Français". Et d'ajouter : "Je sais qu'il faut rassembler et fédérer pour dépasser les conservatismes. Je les connais. Je sais qu'ils existent. Et les défenseurs du statu quo ne voient sans doute pas mon arrivée dans ce ministère d'un bon oeil. Je leur dis que je serai à l'écoute mais que je ne dévierai pas de la voie de la transformation écologique voulue par les Français. (…) Nous n'avons pas été élus pour prolonger le statu quo". 


"Robert Poujade, le premier ministre de l'Ecologie, avait dit qu'il s'agissait du ministère de l'impossible. Moi, je veux en faire le ministère du possible. Alors, au travail !", a conclu François de Rugy.

François de Rugy : «Je suis ici pour agir»

Après Nicolas Hulot, le nouveau locataire de l'Hôtel de Roquelaure, François de Rugy, a salué l'action de Nicolas Hulot. "Je pourrais saluer tout ce que tu as fait pour l'éveil des consciences de ton émission jusqu'à la création de ta fondation. Mais c'est surtout ton action en tant que ministre que je veux saluer. Quand quelque chose marche en matière d'écologie, je veux le poursuivre et l'amplifier", a-t-il indiqué. 

"Je suis ici parce que le président de la République et le premier ministre m'ont demandé de relever ce lourd défi d'être à la tête du ministère de la Transition écologique et solidaire. J'ai accepté parce que je crois depuis toujours que l'urgence écologique est une urgence à agir. Je suis ici pour agir. Depuis que je me suis engagé, je suis convaincu que l'écologie, qui est souvent vue comme une contrainte, c'est une opportunité d'amélioration des conditions de vie de nos concitoyens. C'est aussi une opportunité de meilleure santé, et je crois que la santé est au cœur des préoccupation de nos concitoyens. C'est enfin une formidable opportunité économique".

Nicolas Hulot : «Je n'ai pas réussi à combler cette ligne de faille entre deux cultures, entre deux intelligences : l'économie et l'écologie»

S'adressant à son successeur, Nicolas Hulot a indiqué : "Mon cher François, je n'ai pas en l'état réussi à combler cette ligne de faille entre deux cultures, entre deux intelligences : l'économie et l'écologie. Mais ce n'est pas une fatalité. Et ce qui n'a pas été possible hier, le sera je l'espère demain". 

Il a ensuite salué le président de la République et le premier ministre avec qui il a reconnu avoir eu "une grille de lecture différente sur l'urgence" des questions climatiques. En larmes, Nicolas Hulot a par la suite longuement remercié ses collaborateurs et "ceux qui m'ont écrit pour me dire 'On ne lâche rien'". 

"Pour terminer, j'aimerais vous dire : Osons la liberté. Osons l'espoir. Osons l'utopie car la seule utopie est de reproduire en permanence un modèle qui n'est pas la solution et qui reproduit les mêmes effets". Et de conclure : "Soyons inventifs, soyons disruptifs, soyons unis". 

Nicolas Hulot, très ému, dit partir «l'esprit libre et la conscience tranquille»

Longuement applaudi, l'ancien ministre Nicolas Hulot a indiqué avoir "l'esprit libre et la conscience tranquille" sur le parvis de l'hôtel de Roquelaure. Ma démission est le signal d'une nouvelle mobilisation. Le sens de ma décision, ce n'est pas de baisser les bras, c'est de lever les yeux, pour regarder la réalité en face, ne pas la fuir. Nous sommes dans un état d'urgence écologique qui mérite que l'on se retrouve sur l'essentiel. Que l'on change de prisme. Que l'on change de paradigme. Le sens de ma décision et que nous prenons ensemble la mesure des enjeux mais aussi que nous prenions conscience ici et ailleurs que nous vivons sur un seuil étroit de tolérance. Que, petit à petit, les yeux rivés sur nos écrans, nous nous éloignons de la chaire du monde. Que nous faisons partie de la nature. Nous en sommes la partie consciente".


Nicolas Hulot apparaît très ému à la passation de pouvoir, avant de citer une phrase attribuée à Bossuet : "Nous sommes d'étranges créatures qui nous affligeons des effets mais continuons à adorer les causes

Le directeur général de Greenpeace France juge que «sans changement de cap, aucun ministre de l'Ecologie ne réussira»

Dans un tweet, le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, a indiqué ne pas croire que François de Rugy fera "mieux que Nicolas Hulot si Emmanuel Macron et le premier ministre poursuivent dans la voie du tout nucléaire, du tout voiture et d'un agriculture intensive aussi dominante".

La passation de pouvoir au ministère des Sports aura lieu ce soir

La ministre sortante Laura Flessel accueillera Roxana Maracineanu, qui lui succède au gouvernement, à 19 heures, indiquent les services du ministère des Sports.

Jean-Luc Mélenchon réclame l'élection d'une femme à la tête de l'Assemblée nationale

Alors que Richard Ferrand est pressenti pour remplacer François de Rugy au perchoir de l'Assemblée nationale, le leader de La France insoumise s'est déclaré en faveur de l'élection d'une femme. Pour l'heure, deux femmes se sont portées candidates : les députées LaREM Yaël Braun-Pivet et Cendra Motin.