En ce moment

Titre

Artiste

Emission en cours

Nouveaux Artistes

12:30 13:00

Emission en cours

Nouveaux Artistes

12:30 13:00

Upcoming show

Nouveaux Artistes

12:30 13:00


Montebourg, combien de divisions ?

Écrit par sur mai 16, 2016

Au mont Beuvray, l'ancien ministre sera accompagné des chefs de file des frondeurs. Pour préparer l'offensive ou prendre la température ?Carte postale ou « poster », selon un proche… Peu importe : au mont Beuvray, qui vit naguère s'unir les tribus gauloises contre Jules César, l'ancien ministre de l'Économie Arnaud Montebourg entend exposer longuement sa vision pour laFrance, dans ce qui semble un pas de plus vers la présidentielle de 2017. L'ascension du mont, qui culmine à 821 mètres, commencera à 11 h 30. Dans son périple, il ne sera pas seul. À la mi-journée, dans le magnifique paysage des collines du Morvan, prendront successivement la parole le député de Saône-et-Loire Philippe Baumel, celui de la Nièvre Christian Paul, chef de file des frondeurs, avant l'ancien ministre reconverti en « entrepreneur ».

Arnaud Montebourg doit prononcer un discours d'une demi-heure sur ses thèmes de prédilection : la VIe République, les paradis fiscaux, le made in France, la réorientation de la construction européenne. Mais aussi des sujets plus régaliens : défense, sécurité, laïcité ou immigration. Il a lancé lui-même l'invitation sur Twitter mardi dans des termes sans ambiguïté : « Lundi 16 mai, je vous invite à l'ascension du mont Beuvray. Nous y préparerons ensemble l'avenir. »Préparer l'avenir, oui, mais sans précipitation. Sauf énorme surprise, le trublion du socialisme ne devrait pas – encore – déclarer sa candidature pour 2017. Le 8 mai, sur France 2, il avait affirmé qu'il prendrait ses « responsabilités » « s'il y (avait) des responsabilités à prendre » par rapport à la présidentielle, mais qu'une telle décision, « difficile à prendre », ne se prenait « pas un an avant une telle échéance ».

Troupes

« Je pense qu'il va faire un pas supplémentaire (…) Il va annoncer un processus », croit savoir le député Laurent Baumel, qui sera également de la partie. « Je pense qu'il est convaincu qu'il a un rôle à jouer, qu'il faut constituer une offre politique pour la présidentielle », expliquait le député frondeur. Qui ce lundi matin dans le train, précisait que « la façon dont il va s'exprimer va indiquer une velléité d'être candidat (…). Il plantera un décor qui montrera qu'il est disponible, déterminé à avancer. Il va annoncer un processus, montrer que s'il devait être candidat, ça procéderait d'une démarche collective ». Bref, prendre la pose pour les photographes, mais aussi la température…

Car ajoute Laurent Baumel, "il est important de voir comment le pas qu'il va franchir sera reçu". Un pas qui sera la "première étape d'une longue marche", ajoute aussi lundi le conseiller régional François Kalfon, sur le chemin du mont Beuvray. Qui entretient le suspense sur Twitter. Il va faire son entrée dans l'atmosphère », résume Christian Paul. Un livre-programme est par ailleurs annoncé pour septembre. Outre Paul et les deux Baumel, le chantre du « made in France » aura à ses côtés sa compagne, l'ex-ministre de la Culture Aurélie Filippetti, son lieutenant, le conseiller régional François Kalfon, le député Patrice Prat et le sénateur Jérôme Durain.

 

Divisions

L'ancien ministre de l'Éducation Benoît Hamon, qui avait dû quitter le gouvernement en même temps que Montebourg après leur coup d'éclat d'août 2014 à Frangy, ne sera, en revanche, pas là. Après avoir indiqué en février qu'il pourrait lui-même « être sur la ligne de départ » d'une primaire à gauche, il se dit aujourd'hui « intéressé » par une candidature de l'écologiste Nicolas Hulot.

 

« Je ne sais pas sur quelles positions (Arnaud Montebourg) va être dans les semaines qui viennent, je vais écouter avec intérêt », a, de son côté, déclaré dimanche le secrétaire d'État Thierry Mandon, qui avait soutenu son « ami » pendant la primaire socialiste de 2011. Arrivé troisième de la compétition, Montebourg avait apporté son soutien à François Hollande, contre Martine Aubry. Une décision qu'il a « parfois » regrettée. Dimanche, sur i>Télé, le député aubryste Jean-Marc Germain s'est montré ouvert à son éventuelle candidature. « Pour moi, les candidatures, ce n'est pas maintenant. En même temps, je respecte sa démarche. (…) Il est tout à fait légitime de préparer les choses. » MM. Mandon et Germain ont une nouvelle fois appelé à l'organisation d'une primaire à gauche, comme le prévoient les statuts du parti, et comme le souhaite aussi Arnaud Montebourg. Un conseil national du PS tranchera la question le 3 juin.

« Il n'y aura pas de primaire », évacue un ministre influent, qui « ne croit pas qu'une gauche socialiste alternative puisse se structurer si Hollande est candidat