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Moins létal que le Sras, plus contagieux que le H1N1… Trois indicateurs pour comprendre le coronavirus 2019-nCov

Écrit par sur février 6, 2020

Près d’un mois après le début de l’épidémie, le coronavirus apparu à Wuhan a fait plus de 560 morts, et le nombre de personnes touchées a dépassé les 28 000, principalement en Chine continentale, selon les chiffres fournis par Pékin disponibles jeudi 6 février. A quel point le virus 2019-nCov est-il dangereux, comparé à d’autres maladies ? Le virus Ebola, le Sras, le Mers, la grippe H1N1 ou la grippe saisonnière : chaque virus possède des caractéristiques épidémiologiques particulières.

Moins létal que le Sras, plus que la rougeole

Pour estimer la dangerosité du coronavirus, la communauté scientifique tente de définir un taux de létalité, qui correspond au nombre de décès divisé par le nombre de cas cliniques constatés. Il est encore tôt pour définir ce taux pour le coronavirus, mais il y a déjà eu, au 6 février 2020, 565 morts sur plus de 28 200 cas identifiés, soit un taux de 2%, selon les chiffres recensés par l’université Johns Hopkins de Baltimore (Etats-Unis), qui suit de près l’évolution de l’épidémie. Le coronavirus apparaît donc moins létal que le VIH (lorsqu’il n’est pas traité) ou Ebola, mais plus que la grippe H1N1 ou la rougeole. Le virus Ebola, par exemple, tue 63% des personnes contaminées.

Plus contagieux que la grippe H1N1, moins que la varicelle

Un autre indicateur fondamental dans l’observation des virus est le niveau de contagion, c’est-à-dire sa capacité à être transmis. Les épidémiologistes utilisent pour cela le “taux de reproduction de base”, ou R0. Si cet indice est égal à 5, cela signifie que chaque malade infecte en moyenne cinq personnes. Là encore, il est trop tôt pour que la communauté scientifique calcule avec précision l’indice de contagiosité du virus 2019-nCoV, mais une étude chinoise parue dans la revue médicale New England Journal of Medicine (en anglais) l’estimait à 2,2. D’autres chercheurs l’évaluent entre 1,5 et 3,5. C’est beaucoup moins que la rougeole, par exemple, avec laquelle un malade infecte en moyenne 12 personnes.

Une hausse exponentielle du nombre de cas

Le taux de contagion du coronavirus peut sembler minime, face à celui de la rougeole ou de l’hépatite B. Il faut toutefois garder à l’esprit que cet indice, évalué en janvier, dans les premières semaines, est très temporaire. Il peut évoluer, notamment, en fonction des mesures prises par les autorités. Début février, les données disponibles indiquent d’ailleurs une propagation beaucoup plus rapide que celle d’autres coronavirus connus. Les données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) montrent que l’épidémie du Sras – un autre coronavirus – avait touché un peu plus de 8 000 personnes, entre novembre 2002 et juillet 2003. Le virus 2019-nCoV a dépassé ce chiffre en moins d’un mois, dès le 30 janvier 2020, et le nombre de patients touchés croît maintenant de manière exponentielle.