Meurthe et Moselle : Que sait-on ce matin sur les circonstances de la mort des 2 pilotes et des raisons du crash entre les 2 avions de chasse ?
Écrit par Jonathan PIRIOU sur août 15, 2024
Deux avions Rafale sont entrés en collision ce mercredi au-dessus d’une zone boisée en Lorraine et les deux pilotes recherchés, un élève et son instructeur, sont morts, a annoncé Emmanuel Macron ce mercredi soir. Les deux avions de chasse de l’escadron transformation Rafale de la base aérienne de Saint-Dizier (Haute-Marne) sont entrés en collision l’un avec l’autre, a précisé à l’AFP un porte-parole de l’armée de l’Air et de l’Espace à Paris.
Le pilote d’un deux appareils s’est éjecté avant l’impact. Il est sain et sauf. Les deux autres pilotes, initialement recherchés, ont finalement péri dans ce drame, selon Emmanuel Macron. “Nous apprenons avec tristesse les décès du capitaine Sébastien Mabire et du lieutenant Matthis Laurens, lors d’un accident aérien en mission d’entraînement en Rafale.
La Nation partage la peine de leurs familles et frères d’armes de la Base aérienne 113 de Saint-Dizier”, a écrit le chef de l’Etat.
“Le centre opérationnel départemental a immédiatement été activé et le plan SATER (sauvetage aéroterrestre) engagé en appui des forces militaires”, avait indiqué de son côté la préfecture de Meurthe-et-Moselle dans un communiqué. “L’autorité militaire communiquera sur les causes de l’accident”, a relevé la préfecture.
L’armée a précisé à l’AFP que tous les pilotes concernés étaient de nationalité française. Des pilotes ukrainiens sont actuellement formés en France, mais sur la base de Cazaux et uniquement sur des chasseurs Alpha-Jet.
«Le pilote du premier Rafale s’est éjecté et a été récupéré légèrement blessé par les secours. L’épave de l’autre Rafale biplace a, quant à elle, été repérée plus tard dans l’après-midi sur la commune d’Harmonville (Vosges). Sans nouvelle de l’équipage, d’importants moyens avaient été dépêchés sur place pour permettre de les retrouver.
Les enquêtes de sécurité et judiciaires en cours détermineront les causes de cet accident», a précisé le ministère des Armées dans un communiqué. «J’adresse mes sincères condoléances et tout mon soutien aux familles du capitaine Sébastien Mabire et du lieutenant Matthis Laurens, à leurs proches et à leurs frères d’armes.
Ce soir, la Nation tout entière est reconnaissante : jamais, nous ne les oublierons» a déclaré Sébastien Lecornu, ministre des Armées. Ce dernier se rendra jeudi à la base aérienne 113 de Saint-Dizier pour une visite hors presse, a indiqué le ministère.
L’accident s’est produit dans le secteur de Colombey-les-Belles, au sud-ouest de Nancy, tout près de la base aérienne de Nancy-Ochey et à la limite du département des Vosges. «J’étais en train de manger, un avion est passé au-dessus de moi, il se dirigeait vers le nord, il y a eu comme une explosion et il a pris feu», a témoigné auprès de l’AFP Laëtitia, une habitante d’Autreville (Vosges).
«Il est tombé sur le bois, il s’est écrasé, près de la route de Colombey-les-belles. Je n’ai vu qu’un avion. Ça a fait un énorme nuage noir (…) C’était impressionnant», a-t-elle confié.
Sur place, tous les axes routiers entre Colombey-les-Belles, Autreville et Harmonville, ont été bloqués par les gendarmes, ont constaté des journalistes de l’AFP, qui ont vu passer un véhicule de l’identification criminelle ainsi que des drones.
Selon le service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de Meurthe-et-Moselle, 54 de ses pompiers étaient à pied d’œuvre. Quatre-vingt-dix gendarmes étaient mobilisés pour les recherches, a aussi indiqué la gendarmerie.