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Méningite à Dijon : l’épidémie pourrait venir d’Angleterre

Écrit par sur janvier 5, 2017

Pour l'instant, impossible de savoir comment cette méningite à méningocoques de type W135, qui se transmet par des gouttelettes de salive, a pu se multiplier sur le campus de Dijon.

« Les études épidémiologiques montrent qu'elle pourrait venir d'Angleterre », explique Jean-François Dodet, médecin responsable du département prévention et promotion de la santé à l'ARS (agence régionale de santé). Car, en France, cette maladie rare ne touche que quelques dizaines de personnes par an. Mais trois cas, dont deux mortels en deux mois, cela signifie que l'on a atteint le seuil épidémique. Pourtant, ce germe, qui se soigne grâce à un traitement antibiotique à haute dose par intraveineuse à l'hôpital, est fragile, sa vitesse de propagation, faible. Il faut avoir un contact à moins d'un mètre pendant près d'une heure avec un malade pour être contaminé.

Des porteurs sains sur le campus

Problème : les trois étudiants victimes des mêmes symptômes — raideur dans la nuque, fièvre et incapacité à supporter la lumière — n'ont pas été en contact… « Ce qui veut dire qu'il y a des porteurs sains sur le campus, analyse Gilles Leboube, médecin à l'ARS. Par la vaccination, on diminue le nombre d'organismes hôtes. » Pour être efficace, il faut que 70 % des 30 000 étudiants, personnels et professeurs soient vaccinés. Une barrière protectrice qui, selon cette première journée, sera atteinte. « On a déjà remarqué une hausse des ventes des vaccins contre la méningite en ville », poursuit Jean-François Dodet. Ce qui signifie que de nombreux élèves n'ont pas attendu la rentrée pour se faire immuniser.