Des menaces terroristes sur l’élection présidentielle ?
Écrit par Jonathan PIRIOU sur avril 16, 2017
Aucune menace n'est écartée.» Alors que l'état d'urgence est toujours de mise, toutes les précautions sont prises pour que les scrutins du 23 avril et du 7 mai se déroulent dans les meilleures conditions, affirme le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl à nos confrères du Journal du dimanche.Selon les informations de l'hebdomadaire, les services de sécurité français sont particulièrement vigilants quant à une éventuelle menace sur les principaux candidats: Emmanuel Macron, François Fillon, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Benoît Hamon.
Les équipes de campagne et les services chargés de la sécurité des candidats ont d'ailleurs reçu des consignes spécifiques.
Des menaces prises au sérieux
Des menaces "imminentes" qui sont prises au sérieux par le parquet de Paris, qui a ouvert une enquête préliminaire. Ainsi, comme l'indiquent nos confrères de Midi-Libre, un important dispositif de sécurité a été déployé en marge du meeting de François Fillon à Montpellier en raison d'une alerte concernant le candidat LR: tireurs d'élites, Raid, BRI de Montpellier, militaires ont été déployés.
Des troubles si Marine Le Pen est au second tour ?
Le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl a indiqué que tous les scenarii étaient envisagés pour le second tour. Et précise: «la République ne saurait tolérer des troubles à l'ordre public.»
La possibilité de troubles, néanmoins, n'est pas écartée, notamment en cas d'accession de la candidate du Front national au second tour. «Il peut y avoir des débordants venant d'extrémistes de tous bords», nuance le ministre.
«La menace est permanente et de haut niveau, comme en atteste la multiplication des actes à Londres, Stockholm et ailleurs (…). Le ministère de l'Intérieur, qui est tout autant celui de la sécurité que celui des libertés, est entièrement mobilisé pour assurer le bon déroulement du scrutin», assure Matthias Fekl.
Ainsi, 50 000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour le scrutin, de même que des militaires de l'opération Sentinelle, précise le ministre. Qui ajoute: «J'ai adressé en ce sens une circulaire à l'ensemble des préfectures tant sur les mesures de prévention à prendre que sur les éventuelles interventions en cas de difficultés.»