Marine Le Pen en appelle à “l’union des patriotes

La France apaisée n'est pas un slogan, mais une ambition", a-t-elle réaffirmé dans le discours de clôture de son "banquet patriote et populaire

Le besoin impérieux du pays, c'est l'union des patriotes pour constituer cette majorité dont la France a besoin. » Marine Le Pen, la présidente du FN, a affirmé, en ce 1er Mai, qu'elle continuerait « d'en appeler à l'ensemble des Français sans exception, qu'ils viennent de la gauche ou de la droite, pour peu qu'ils aient la France au cœur ».  Pour elle, « la France apaisée », le nouveau mot d'ordre frontiste depuis le début de l'année, n'était pas « un slogan » mais une « ambition », voire une « nécessité vitale ». Dans un discours d'une heure vingt en clôture du « banquet patriote et populaire » organisé par le parti dans le nord-est de Paris pour le 1er Mai, en lieu et place de son habituel défilé vers la place de l'Opéra, elle a défendu une politique apaisée.

« Plus de démocratie, plus de référendums »

« Il n'est pas possible de vivre dans une nation de plus en plus troublée, en proie aux conflits, aux doutes, aux risques de déchirures. En tous domaines, la France a besoin d'apaisement, je dirais même qu'elle a besoin de paix », a poursuivi l'eurodéputée devant plus de 2 000 partisans, selon les chiffres du parti. « Nous ne l'aurons qu'en ayant le courage de prendre des décisions qui rompent avec des décennies de reculades. Ces abandons jettent notre pays dans le chaos », a estimé cette candidate à l'Élysée qui a vu son père la concurrencer sur l'hommage à Jeanne d'Arc.

« La France apaisée » passe pour la patronne du FN par la « tolérance zéro enfin appliquée », le « rétablissement des frontières nationales » et de l'économie du pays, un retour de l'« État stratège », la fin de l'euro, etc. Il faut aussi une « politique étrangère libre et indépendante », a répété Marine Le Pen, critiquant les ministres français qui « ne sont plus que des élèves plus ou moins bien notés de la classe européenne, les chouchous de Bruxelles ». « Plus de démocratie, plus de référendums » sont aussi nécessaires d'après elle, mais aussi des médias plus « libres », a-t-elle affirmé.

Le calife Hollande et les deux Iznogoud Macron et Valls

Rappelant à plusieurs reprises que le banquet parisien se tenait à un an de la présidentielle, la patronne du FN a prédit que « les mois qui viennent donneront le tournis aux Français », avec la primaire à droite et ses « coups tordus », mais aussi la lutte entre le « calife de l'Élysée et les deux Iznogoud du gouvernement », référence à François Hollande, Manuel Valls et Emmanuel Macron. « Ça sera usant », a-t-elle dit craindre, exhortant ses partisans à ne pas se réfugier dans l'abstention. « Nous maintiendrons le cap de vos problèmes et de nos solutions, nous ferons tout pour éviter les polémiques politiciennes », a assuré Marine Le Pen. Peu avant son discours, son père avait prédit qu'elle ne remporterait pas l'élection présidentielle.