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Marcel Amont, chanteur bondissant, connu pour de nombreux tubes qui ont traversé le temps, comme “Bleu, blanc, blond” ou “Dans le coeur de ma blonde” est décédé

Écrit par sur mars 9, 2023

Marcel Amont, chanteur bondissant et show-man fantaisiste décédé à l’âge de 93 ans, était connu pour de nombreux tubes qui ont traversé le temps, comme “Bleu, blanc, blond” ou “Dans le coeur de ma blonde”. “Lorsque l’idée de monter sur les planches s’est précisée en moi, j’ai voulu devenir un comédien de la chanson”, confiait en 1989 le Béarnais, connu pour son entrain et sa drôlerie. Marcel Miramon, de son vrai nom, naît le 1er avril 1929 à Bordeaux.

Il “monte” à Paris en 1950 et se fait peu à peu un nom dans des cabarets. En 1956, son premier disque reçoit un Grand prix de l’Académie Charles-Cros et il fait la première partie d’Edith Piaf à l’Olympia.

Dès lors, la réussite s’attache à cette nouvelle vedette populaire, homme svelte, vif, infatigable, qui eut des cheveux blancs très jeune. Pour lui, la chanson se vivait au music-hall: “Ma vie, c’est la scène”. Avant Claude François, il s’entoure de danseurs, de choristes et d’écrans géants. Ses concerts, entre récital et one man show, sont ponctués de sketches.

En dépit de la déferlante yé-yé, le chanteur, qui se qualifiait de “divertisseur”, s’accroche à la scène et reste fidèle à lui-même, avec des titres comme “Maria et le pot au lait” (1965). Il déplore être “l’un des rares rescapés” des fantaisistes. Le début des années 70 marque le point culminant de sa carrière: un disque d’or en 1971 (“L’amour ça passe le temps”), un Olympia triomphal et une émission de télé, “Amont-Tour”, où il se produit avec choristes et danseuses.

Il s’essaie à la comédie musicale avec “Pourquoi tu chanterais pas ?” (1975), dont il dit que “la critique a été bonne mais personne n’est venu”.

Georges Brassens, cet “ami exceptionnel”, lui offre la chanson “Le chapeau de Mireille” en 1975, en consolation d’un chagrin d’amour et alors que son succès commence à passer.

En 1956 déjà, Charles Aznavour lui avait écrit le “Mexicain”. Très vite, il se fait acteur, avec un petit rôle aux côtés de Brigitte Bardot dans “La mariée était trop belle” (1956), mais sa carrière cinématographique sera limitée. Souvent invité à la télé, il apparaît aussi dans des téléfilms, jusqu’en 2014. Après une période de disgrâce, il fait son “come back” à l’Olympia en 1989.

“Le début d’une nouvelle carrière et en aucun cas un spectacle d’adieux”, espérait-il. Il signe aussi ses début littéraires en 1994.

Toujours dynamique, il disait sa hâte de repartir en concert fin 2016, à 87 ans, répétant: “Après soixante-cinq ans de métier, je ne sais que monter sur scène !”. Il était fier de garde la forme, ayant toujours fait “attention à sa santé, sa façon de vivre, de boire et de manger”.

PDG de la société d’édition musicale Le Verger depuis 1967, il était marié et père de quatre enfants. Fier de ses origines, il a enregistré de nombreux disques en béarnais. Ces dernières années, il avait fêté ses 90 ans sur scène à Paris en 2019, à l’occasion d’un concert à l’Alhambra, en compagnie d’artistes comme Serge Lama ou Nicoletta.