Manifestations contre les violences sexistes et sexuelles : « On veut du respect, on n’est pas des objets »
Écrit par Jonathan PIRIOU sur novembre 24, 2018
Pour en finir avec les violences sexistes et sexuelles » : des dizaines de milliers de manifestantes et manifestants défilent partout en France, samedi 24 novembre, à l’appel d’un collectif citoyen, #NousToutes, qui espère un « raz-de-marée féministe » dans les rues, un an après la vague #MeToo.
Ils réclament la fin de « l’impunité des agresseurs », ainsi que « des mesures ambitieuses et des moyens financiers suffisants pour que l’action publique mette la lutte contre les violences en top des priorités ». Des défilés sont en cours dans une cinquantaine de villes (Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Lille, Nantes…), parés de violet, couleur choisie par le mouvement.
On veut du respect, on n’est pas des objets », pouvait-on ainsi lire samedi sur une des pancartes du cortège de tête de la manifestation contre les violences sexuelles et sexistes organisée à Paris. En milieu d’après-midi, le cortège de tête de la manifestation parisienne contre les violences sexistes et sexuelles est arrivé place de la République, après s’être élancé deux heures plus tôt de la place de l’Opera. Les manifestantes (une majorité sont des femmes) ont clamé dans une ambiance joyeuse différents slogans « anti-patriarcat ». « Nous sommes des putains de féministes » martelaient-elles, après avoir chanté des slogans de soutien aux « femmes racisées » et aux « trans ».
80 000 manifestants dans toute la France selon les organisateurs
D’autres mots d’ordre ont été entonnés, contre les violences policières et le système capitaliste. Une critique qui va de soi pour Elisabeth, 69 ans, qui se définit comme « féministe, syndicaliste et libertaire ». « C’est important d’être là un an après #MeToo, pour dire qu’on n’accepte plus les violences », explique-t-elle. Marie, 36 ans, est venue avec son fils dans sa poussette. « J’ai été victime de violences sexistes et sexuelles, j’ai mis vingt ans à le comprendre, explique la jeune femme. C’est important d’être visibles pour que les choses changent, et pas seulement en théorie. »