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Manifestant frappé par un conseiller de Macron: Le Ministre de l’Intérieur saisi la “police des polices” – Le Premier ministre dénonce des faits “choquants”

Écrit par sur juillet 19, 2018

Gérard Collomb, Ministre de l'Intérieur, annonce saisir "la police des polices"Le Premier ministre, Edouard Philippe, interrogé sur cette affaire au Sénat dénonce des faits "choquants" et précise que l'enquête est désormais aux mains de la justice. Invité de CNews ce midi en direct, Christophe Castaner s'est lui aussi exprimé. "Ce que l'on constate sur la vidéo est totalement inacceptable", a déclaré le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement. Et d'ajouter : "Personne n'est protégé dans ce pays, quel que soit son statut".Jean-Luc Mélenchon s'exprime

"C'est toute une chaîne de responsabilités qui est engagée", a déclaré le leader de la France Insoumise. "Si nous supportons que n'importe qui fasse la police aux côtés de la police, alors nous ne sommes plus dans un Etat de droit."
Jean-Luc Mélenchon réclame une "sanction exemplaire" pour Alexandre Benalla Ce que l'on sait ce matin

La justice a annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête préliminaire après la diffusion d’images montrant un collaborateur du président Emmanuel Macron en train de frapper un manifestant, le 1er mai dernier. Cette enquête vise également l'«usurpation de signes réservés à l’autorité publique», a précisé le parquet, faisant référence au fait que le collaborateur s’était équipé d’un casque à visière des forces de l’ordre alors qu’il n’est pas policier.

Dans un article mis en ligne mercredi soir, accompagné d’une vidéo, le quotidien Le Monde a révélé qu'«Alexandre Benalla, un proche conseiller du président de la République (…) s’en est pris à un jeune homme à terre pendant une manifestation», à l’occasion du 1er-Mai, jour de la Fête du travail qui coïncide traditionnellement en France avec de nombreuses manifestations.

Alexandre Benalla avait été chargé de la sécurité de M. Macron lors de la campagne présidentielle qui allait mener à sa victoire, en 2017, avant d’être nommé «chargé de mission» à l’Elysée, la présidence française, en tant qu’adjoint au chef de cabinet du président, François-Xavier Lauch.

«L’homme casqué, visiblement hors de lui, traîne (le jeune homme) au sol, le saisit violemment au cou par derrière puis le frappe à plusieurs reprises», rapporte Le Monde, qui affirme que «le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, a confirmé que M. Benalla était bien l’homme de la vidéo».

M. Strzoda a précisé au quotidien qu’il avait suspendu temporairement Alexandre Benalla, du 4 au 19 mai, le menaçant de licenciement en cas de nouvel écart. Alexandre Benalla avait demandé à «observer» le maintien de l’ordre lors du 1er-Mai, ce que le directeur de cabinet avait accepté.

Alexandre Benalla a été de plus muté à des fonctions administratives, selon la présidence. Il a reçu «la sanction la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission travaillant à l’Elysée», a souligné jeudi le porte-parole de la présidence, Bruno Roger-Petit, précisant que M. Benalla ne s’occupait plus de la sécurité des déplacements présidentiels.Cette sanction vient punir un comportement inacceptable et lui a été notifiée comme un dernier avertissement avant licenciement», a ajouté M. Roger-Petit.Interrogé sur cette affaire jeudi lors d’une visite dans le sud-ouest, Emmanuel Macron a refusé de répondre. «Je suis là avec les gens», a-t-il simplement dit au milieu des employés et de facteurs avec lesquels il a discuté des nouveaux métiers de La Poste. Interpellé par un journaliste lui demandant si la République était «entachée» par cette affaire, il a juste répondu: «non, non, elle est inaltérable !»