Le magnétoscope tire sa révérence signant la fin de l’ère du VHS
Écrit par Jonathan PIRIOU sur juillet 23, 2016
Il ne sera plus possible désormais de se procurer un bon vieux magnétoscope. En effet, Funai, le dernier fabricant de magnétoscopes, a décidé d’arrêter la production.
A l’heure du tout numérique, c’est peut-être difficile à croire mais le magnétoscope continuait d’être produit au japon. Plus pour longtemps cependant car le dernier fabricant, la société nippone Funai, va définitivement stopper la production de ces appareils que nous avons tous utilisé quelques années auparavant.
Le magnétoscope VHS ne sera plus fabriqué
C’en est donc fini des magnétoscopes VHS, qui avaient commencé à apparaitre dans les foyers au milieu des années 70. A l’heure du numérique, de YouTube, Netflix et consorts, le marché du magnétoscope n’était toutefois pas fermé. Funai, un fabricant japonais, le dernier produisant ces appareils, en avait tout de même vendu 750.000 unités l’an dernier, la plupart en Chine. Cependant, c’est le clap de fin pour le magnétoscope après l’annonce de la part du fabricant de l’arrêt de la production d’ici la fin du mois de juillet.
« Un de nos fournisseurs jugeait difficile de continuer à fabriquer un composant pour un aussi faible volume, ce qui nous a conduits à prendre cette décision » expliquait ainsi Funai. Plus de 900 millions de ces appareils se seront vendus dans le monde. Au début des années 2000, le fabricant japonais en écoulait 15 millions d’exemplaires tous les ans.
Un appareil révolutionnaire
Dès le début du marché, dans la deuxième partie des années 1970, Sony et JVC se font la guerre. Le premier souhaitant imposer sa technologie Betamax pendant que le second se concentre sur le VHS. Ce sera finalement le VHS qui deviendra le standard. Vers la fin des années 90 et au début des années 2000, 93 % des foyers américains et 80 % des foyers français étaient équipés d’un magnétoscope.
Ensuite, l’arrivée des lecteurs DVD en 2002 aura progressivement évincé les magnétoscopes dont les ventes ne cesseront ensuite de diminuer. « C’est une tranche de vie qui disparaît, un marqueur du temps qui passe« , déclarait le co-fondateur de l’Observatoire société et consommation, Philippe Moati, dans « Le Parisien », en ajoutant : « Quand il est rentré dans les foyers, c’était un événement car, avec lui, on n’est plus obligé de regarder la télé en même temps que les autres. C’est un nouveau moyen de contrôle qui ouvre la voie à la désynchronisation des rythmes sociaux, c’est la fin de la grand-messe du film du dimanche soir« .