Macron sous pression en Guyane, les plus riches très gâtés, la mort du RSI
Écrit par Jonathan PIRIOU sur octobre 27, 2017
Sept mois après le mouvement social d'ampleur qui a balayé le département sud-américain, la première visite d'Emmanuel Macron en Guyane était un test. Le chef de l'Etat, arrivé sur place jeudi dans un climat tendu, s'est rendu à Maripasoula, à la frontière du Surinam, une commune soumise à une très forte pression migratoire. Il a averti qu'il n'était pas venu en "père Noël", ni pour "faire des promesses" :
"L'Etat a fait trop de promesses qui n'ont pas été tenues. Donc je suis là pour dire les choses en vérité telles que je les vois, prendre des engagements que je saurai tenir durant mon quinquennat, et aussi assurer les éléments d'autorité indispensables sur ce territoire." Dans l'après-midi à Cayenne, une marche à l'appel du collectif Pou Lagwiyann Dékolé ("Pour que la Guyane décolle") a rassemblé dans le calme un millier de personnes, qui demandaient le respect des accords signés avec l'ancien gouvernement à l'issue du mouvement social de mars-avril.
Réclamant un rendez-vous avec le chef de l'Etat, ils se sont ensuite rassemblés devant la préfecture où ils ont écarté une première série de barrières pour se rapprocher du bâtiment.Pendant plusieurs heures, les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser le rassemblement. Des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants ont ensuite éclaté dans la nuit. Cinq personnes ont été interpellées, a indiqué le procureur Eric Vaillant. Un gendarme mobile et un policier ont été légèrement blessés, selon un premier bilan.