Macron ferme la porte à l’option d’un gouvernement de gauche
Écrit par Jonathan PIRIOU sur août 26, 2024
Clarification politique en début de soirée ce lundi. Le président Emmanuel Macron a exclu, à l’issue d’une série de consultations avec les partis politiques, l’option d’un gouvernement « sur la base du seul programme et des seuls partis » du Nouveau Front populaire. Ce, au nom de la « stabilité institutionnelle », selon un communiqué de l’Elysée.Un tel exécutif « serait immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale » et « la stabilité institutionnelle de notre pays impose donc de ne pas retenir cette option », écrit donc la présidence, en guise de justificationMacron exhorte les forces de gauche à « coopérer » avec les autres partisLe chef de l’Etat « appelle l’ensemble des responsables politiques à se hisser à la hauteur du moment en faisant preuve d’esprit de responsabilité », et exhorte particulièrement les socialistes, les communistes et les écologistes à « coopérer avec les autres forces politiques ».Par ailleurs, Emmanuel Macron précise qu’il lancera ce mardi de nouvelles consultations « avec les responsables des partis » et des « personnalités ». Alors qu’une première série de consultations n’a pas permis de trouver un nom pour remplacer Gabriel Attal, « sa responsabilité est que le pays ne soit ni bloqué, ni affaibli », assure-t-il. Et d’ajouter qu’il estime que « les partis politiques de gouvernement ne doivent pas oublier les circonstances exceptionnelles d’élection de leurs députés au second tour des législatives ».Bronca à gaucheDans la foulée de ce communiqué de clarification de l’Elysée, différents responsables politiques issus de la gauche a réagi. A commencer par Mathilde Panot, la présidente du groupe « Insoumis » à l’Assemblée nationale, qui, sur le réseau social X, prévient « de la façon la plus ferme et solennelle qui soit : nous censurerons la nomination de tout autre premier ministre ». La cadre de LFI réitère également la menace lancée le 25 août dans une tribune publiée par La Tribune dimanche de lancer une procédure de destitution à l’encontre d’Emmanuel Macron, sur la base de l’article 68 de la Constitution.