En ce moment

Titre

Artiste

Emission en cours

Nouveaux Artistes

12:30 13:00

Emission en cours

Nouveaux Artistes

12:30 13:00

Upcoming show

Nouveaux Artistes

12:30 13:00


Macron et la société de « violence permanente » : ce qu’il faut retenir de son interview-fleuve à Brut

Écrit par sur décembre 4, 2020

L’exercice était inédit. Emmanuel Macron a répondu ce vendredi 4 décembre en direct, pendant près de deux heures et demie, aux questions de trois journalistes et de nombreux internautes sur le média en ligne Brut, exclusivement présent sur les réseaux sociaux, et par le biais duquel le chef de l’Etat souhaitait s’adresser à la « génération Covid ».

S’emportant à plusieurs reprises au long d’échanges vifs avec les journalistes Rémy Buisine, Yagmur Cengiz et Thomas Snegaroff, le président de la République a notamment admis pour la première fois l’existence de « violences policières », tout en soulignant la politisation de cette expression et la présence de militants « ensauvagés » en manifestation. Dénonçant plusieurs fois un climat de « violence permanente » rendant les gens « fous », Emmanuel Macron s’est de nouveau présenté comme le champion de la laïcité et de la liberté d’expression, évoquant avec amertume sa solitude sur le plan international lors des débats sur l’attaque terroriste contre Samuel Paty.

Amertume de nouveau au moment de reconnaître un « échec collectif » sur le délai de sortie du glyphosate, pile trois ans après avoir annoncé une sortie de l’herbicide cancérigène… en trois ans. Sur le volet écologique, très suivi de la jeune génération, Emmanuel Macron a bombé le torse en arguant que sur la scène mondiale, « personne n’en a autant fait, depuis dix ans », clamant n’avoir aucune « leçon à recevoir ».

Il refuse le « slogan » des « violences policières »

Emmanuel Macron a reconnu qu’il existait « des violences par des policiers », expression qu’il a dit préférer à celle de « violences policières », qui est selon lui devenue « un slogan ».

« Je n’ai pas de problème à répéter le terme de violences policières, mais je le déconstruis », car « c’est devenu un slogan pour des gens qui ont un projet politique. Il y a des policiers qui sont violents » et « qu’il faut sanctionner », a-t-il dit, faisant notamment référence à l’agression d’un producteur noir par plusieurs policiers.

Une plateforme pour signaler les discriminations

Une plateforme nationale de signalement des discriminations, gérée par l’Etat, le défenseur des droits et des associations, sera lancée en janvier, a annoncé Emmanuel Macron.