L’Europe doit faire plus pour le climat, sous peine de conséquences « catastrophiques »
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mars 11, 2024
Il faut agir plus vite. L’Europe pourrait être confrontée à des situations « catastrophiques » si elle ne prend pas la mesure des risques climatiques qu’elle encourt et dont beaucoup sont déjà à un niveau critique, a prévenu ce lundi l’Agence européenne de l’Environnement (AEE).
« La chaleur extrême, la sécheresse, les incendies de forêt et les inondations que nous avons connus ces dernières années en Europe vont s’aggraver, y compris dans les scénarios optimistes du réchauffement climatique, et affecteront les conditions de vie sur tout le continent », a écrit l’agence dans un communiqué présentant son premier rapport sur l’évaluation des risques climatiques en Europe. « Ces événements représentent la nouvelle norme », a insisté la directrice de l’AEE, Leena Ylä-Mononen lors d’un point presse. « Ils doivent être aussi un coup de semonce ».
Les vagues de chaleur parmi les principaux risques
Le Vieux continent est celui qui s’est réchauffé le plus rapidement ces quarante dernières années, a souligné l’agence. L’étude répertorie 36 risques climatiques majeurs pour l’Europe. Vingt et un d’entre eux nécessitent plus d’action immédiate et huit une réponse en urgence.Au premier rang, les risques liés aux écosystèmes, principalement marins et côtiers. Par exemple, les effets combinés des vagues de chaleur marine, de l’acidification et de l’appauvrissement en oxygène des mers et d’autres facteurs anthropiques (pollution, pêche…) menacent le fonctionnement des écosystèmes marins, selon le rapport. « Il peut en résulter une perte substantielle de la biodiversité, y compris des événements de mortalité massive », ajoute-t-il.
Autre risque majeur, les vagues de chaleur. Elles « abîment, menacent notre santé. Elles peuvent faire des ravages sur les écosystèmes. En Europe, elles sont souvent associées à des sécheresses et c’est une combinaison dangereuse pour les infrastructures, l’approvisionnement en eau », a relevé pour l’AFP un expert des risques climatiques de l’agence, Hans-Martin Füssel.
Le sud de l’Europe, plus exposé
Pour l’AEE, la priorité est que les gouvernements et les populations européens reconnaissent unanimement les risques et acceptent de faire plus, plus vite. « Nous devons faire plus, avoir des politiques plus fortes », a insisté Leena Ylä-Mononen.