L’esprit de Noël souffle sur A Touq’coeur : « avec les fêtes, on essaye d’améliorer l’ordinaire »

 C’est chouette, ils ont de beaux cadeaux les enfants », sourit une habitante de Touques (Calvados) en quittant la boutique de l’association A Touq’coeur. Lundi, il soufflait un air de fête lors de la distribution alimentaire des bénévoles aux bénéficiaires de l’association.

Des musiques de Noël, une Mère Noël créant des étoiles dans les yeux des plus petits, des cadeaux… et beaucoup de solidarité : l’esprit de Noël a soufflé lundi après-midi, autour de la boutique solidaire touquaise.

Une chaîne solidaire

Comme chaque année, avant Noël, l’association en a profité pour distribuer des cadeaux à ses bénéficiaires. « On a des jouets récoltés grâce au concert solidaire Les Rockeurs ont du cœur de l’association Mc Mahoun et des denrées grâce aux magasins Biocoop de Touques et Pont-l’Évêque », rappelle Laurent Forestier, président de l’association.

Cette chaîne de générosité et de solidarité est essentielle. De ceux qui donnent à ceux qui distribuent, en passant par ceux qui collectent : s’il manque un chaînon, ça ne peut plus marcher.Laurent Forestier

En ce jour particulier, la veille de Noël, chaque bénévole a son rôle. Tandis que Françoise, lutin en chef, annonce les numéros correspondant aux différents bénéficiaires, les autres bénévoles, véritables petits lutins, s’activent en arrière-boutique pour aller chercher les denrées et cadeaux. « Derrière les numéros qui nous aident pour l’organisation, il y a des familles et des histoires que l’on connaît parfois très bien, on a essayé de choisir les cadeaux selon les caractéristiques et les goûts des personnes que l’on voit toute l’année », insiste Laurent Forestier, qui prend le temps d’annoncer les noms à chaque numéro déclamé, pour replacer l’humain au cœur de la démarche.

Ce sont des vies qu’on sait pas simples et qu’on accompagne tout au long de l’année.Des produits de fête

À l’approche de Noël, les bénévoles le savent bien : offrir des cadeaux apporte de la gaieté aux familles dans la précarité. « C’est comme dans les caisses de nourriture qu’on leur apporte : on a essayé d’avoir par exemple du boudin blanc ou des crevettes, d’avoir des surgelés et d’autres produits de fête. Notre mission c’est d’améliorer aussi l’ordinaire avec des denrées qui peuvent être extraordinaires pour eux », reconnaît Laurent Forestier.Des missions essentielles pour cette association qui, tout au long de l’année, œuvre pour accompagner ces familles ou personnes seules. « En ce moment, on a environ 170 bénéficiaires. On a peu baissé, car cette année on était monté jusqu’à plus de 200 personnes ». Une légère baisse toujours pas suffisante aux yeux de ces petites mains pour qui la précarité reste toujours trop présente. « Ça nous demande du temps et de l’énergie toute l’année, mais on se répète que c’est encore plus difficile pour ceux que nous accompagnons, pour ceux qui ont peu ou rien pour vivre au quotidien. »