Les Français ne veulent plus d’une sortie de la Grèce de la zone euro
Écrit par Jonathan PIRIOU sur juin 21, 2015
Selon un sondage publié ce dimanche, 53% des Français se disent opposés à un "Grexit", alors que le pays vit dans l'angoisse d'un possible défaut de paiement. Ils étaient pourtant 73% favorables à cette option en 2011.
Les Français disent non au "Grexit". La majorité d'entre eux (53%) sont opposés à l'exclusion de la Grèce de la zone euro, alors qu'ils y étaient très favorables il y a quelques années, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche.Une étude qui intervient alors que le pays est dans l'attente cruciale d'un sommet européen lundi pour faire de nouvelles propositions et espérer trouver un accord avec Bruxelles. Faute de quoi, le pays risque le défaut de paiement.
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A la question : "Vous personnellement, dans le cas où la Grèce ne parviendrait pas à réduire sa dette et son déficit, seriez-vous favorable ou opposé à l'exclusion de la Grèce de la zone euro ?", 46% des personnes interrogées se déclarent favorables, tandis que 53% y sont opposées. Il s'agit d'un inversement de tendance par rapport à des sondages Ifop comparables réalisés en novembre 2011 et juin 2012. En 2011, 73% des sondés étaient favorables à l'exclusion de la Grèce de la zone euro, 27% y étaient opposés. En 2012, ils étaient encore à 65% favorables à cette mesure, alors que 35% y étaient opposés.
Michel Sapin salue "le bon sens" des Français
Les sympathisants du Parti socialiste sont très majoritairement opposés à l'exclusion de la Grèce (à 68%, contre 31% qui y sont favorables), tandis que les sympathisants des Républicains sont à une petite majorité favorables à l'exclusion (51%, contre 47% d'avis opposés). Les sympathisants du Front national souhaitent à 73% sanctionner Athènes, seuls 27% y sont opposés.
Dans un entretien au JDD, Michel Sapin juge les Français "pleins de bon sens". "Ils veulent de la stabilité et de la croissance. Ils sont aussi conscients que les Grecs ont énormément souffert et ont fait les trois quarts du chemin, que ce serait un drame de ne pas faire le dernier quart". Une faillite de la Grèce et sa sortie de la zone euro sont qualifiées de "zone inconnue" par le ministre français des Finances. "Les risques sont d'une ampleur inconnue. Donc il faut éviter ce scénario", insiste Michel Sapin.
Sondage réalisé par téléphone le 19 et 20 juin auprès d'un échantillon de 958 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).