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Les États-Unis ont placé Chirac, Sarkozy et Hollande sur écoute

Écrit par sur juin 24, 2015

selon Mediapart et Libération, la NSA, l'agence de renseignement américaine, aurait procédé à des écoutes de 2006 à 2012. Celles-ci concerneraient aussi des ministres et des parlementaires. François Hollande doit réunir ce mercredi un conseil de défense sur le sujetSelon des notes de synthèse de la NSA (National Security Agency) obtenues par WikiLeaks et rendues publiques ce mardi par Mediapart etLibération, les États-Unis avaient placé sur écoute les trois derniers présidents français: Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Les interceptions de l'agence américaine de renseignements se seraient étalées de 2006 à 2012.

Selon Libération, ces documents consistent en cinq rapports fondés sur des «interceptions de communications» destinés à la «communauté du renseignement» américaine et classés «top secret». Si elles ne mettent pas à jour des secrets d'État ou des révélations fracassantes, ces écoutes témoignent,estime Mediapart, «d'un espionnage obsessionnel de la France par les États-Unis sur des questions diplomatiques, de politique locale ou économique de tous ordres». Car, outre trois présidents de la République, elles concerneraient également des ministres, des hauts fonctionnaires, des parlementaires et des diplomates.

Réunions secrètes

Au fil des écoutes, on apprendrait ainsi comment Nicolas Sarkozy se percevait en 2008 comme le « seul homme capable» de résoudre la crise financière. L'ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac, Philippe Douste-Blazy, serait quant à lui décrit comme ayant une «propension(…) à faire des déclarations inexactes et inopportunes». Le document le plus récent daterait du 22 mai 2012, soit quelques jours après l'entrée en fonction de François Hollande. Il y serait question de réunions secrètes destinées à discuter d'une éventuelle sortie de laGrèce de la zone euro, mais également des inquiétudes de Jean-Marc Ayrault quant aux réactions d'Angela Merkel si elle venait à avoir vent de la rencontre entre le nouveau président et l'opposition allemande.

Un autre document de la NSA consisterait en une liste de numéros de téléphone dont ceux des présidents, de leurs plus proches conseillers, mais aussi de téléphones fixes, comme le standard du ministère des Finances ou celui de l'Agriculture.


La pratique de l'espionnage entre alliés n'est pas une rareté. L'Allemagne avait été choquée à l'été 2013 par les révélations de l'ancien consultant de la NSA, Edward Snowden, selon lesquelles le téléphone portable de la chancelière Angela Merkel avait été placé sur écoute par les services américains pendant plusieurs années. «Inacceptable», s'était alors insurgée Angela Merkel. C'était avant que l'on apprenne, de ce côté du Rhin, que des hauts fonctionnaires de l'Élysée et du Quai d'Orsay avaient été espionnés pendant des années par le BND, le renseignement allemand, dans le cadre d'un accord de coopération avec les services américains. Quand Angela Merkel s'était indignée du fait que «s'espionner entre amis, cela ne se fait pas», Paris avait alors choisi de ménager Berlin. Contacté mardi soir par l'AFP, l'entourage de François Hollande n'a pas souhaité réagir à ces révélations. «On va regarder de quoi il s'agit», a-t-on déclaré. Même mutisme du côté de la NSA. L'entourage de Nicolas Sarkozy a jugé de son côté qu'il s'agissait de «méthodes inacceptables en règle générale et plus particulièrement entre alliés». L'Élysée doit tenir ce mercredi un conseil de défense sur le sujet..