Les adolescents français sont plus souvent en surpoids qu’il y a dix ans
Écrit par Jonathan PIRIOU sur août 28, 2019
Près d’un jeune en classe de troisième sur cinq est en surpoids, selon une étude dévoilée mercredi 28 août. La santé bucco-dentaire des adolescents est en revanche en nette amélioration.
es adolescents français ont des dents en meilleure santé qu’il y a une dizaine d’années, mais ils sont « plus souvent en surcharge pondérale », selon une étude publiée mercredi 28 août par la Drees, le service statistique des ministères sociaux.
18,2 % des adolescents en classe de 3e sont en surcharge pondérale, dont plus d’un quart (5,2 %) sont obèses, conclut cette enquête de santé menée en 2016 et 2017 auprès de 7 200 élèves.
Une hausse notable du surpoids
Ces proportions étaient respectivement de 17 % et 3,8 % en 2009 et 15,8 % et 3,5 % en 2001, rappelle la Drees, soulignant que la hausse est notable « en particulier pour les filles ».
« La santé bucco-dentaire est, en revanche, en nette amélioration : 68 % des adolescents ont des dents indemnes de caries, contre 56 % en 2009 », note l’organisme statistique.
Les jeunes participants à l’étude ont réalisé un examen de santé ainsi qu’un entretien portant sur leurs habitudes de vie et leur santé respiratoire.
Près d’un adolescent sur huit (12 %) déclare ainsi avoir eu des sifflements dans la poitrine au cours des douze derniers mois, ce qui peut être un indicateur d’asthme, contre 10 % en 2009. Les filles étaient plus fréquemment concernées par ces sifflements que les garçons (15 % contre 9 %).
De fortes disparités sociales
Dans ses conclusions, la Drees met l’accent sur la persistance de fortes inégalités sociales. « Ainsi, 24 % des enfants d’ouvriers sont en surcharge pondérale et 8 % sont obèses, contre respectivement 12 % et 3 % des enfants de cadres. La proportion de ceux qui n’ont aucune dent cariée s’élève à 59 % pour les enfants d’ouvriers, contre 77 % pour ceux des cadres ».
De même, 10 % des élèves en collèges « éducation prioritaire » ont des troubles de la vision de loin non corrigés, soit le double des élèves scolarisés dans d’autres établissements.
« Ces disparités peuvent en partie s’expliquer par des habitudes de vie différenciées selon le milieu social. Les habitudes de vie bénéfiques à la santé sont plus souvent déclarées par les adolescents issus des milieux socialement favorisés : prise régulière d’un petit-déjeuner, pratique d’un sport, limitation du temps passé devant les écrans, recours au dentiste », analyse la Drees.
Par exemple, seule une moitié (52 %) des collégiens scolarisés en éducation prioritaire déclarent prendre un petit-déjeuner tous les matins, contre les deux tiers (65 %) pour ceux des autres établissements.